Pré-rentrée : Edouard Philippe et Jean-Michel Blanquer au Muy

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Ils y étaient attendus par le président de la Région, Renaud Muselier pour confirmer le choix de Gonfaron pour la construction d’un lycée polyvalent que proposaient également d’accueillir les communes du Cannet-des-maures et du Luc. Un projet dont il est question depuis 25 ans. Le département a presque doublé sa population.

L’occasion pour le 1er ministre et le ministre de l’Éducation nationale de tester le terrain, après une fin d’année scolaire très mouvementée et un fort rejet, notamment chez les enseignants et les jeunes, de la réforme du lycée et plus généralement de l’école.

Ce n’est pas l’annonce d’un coup de pouce budgétaire dérisoire qui est susceptible de faire consensus, quelles que soient l’habileté et les précautions d’un gouvernement qui cherche à masquer les réalités du terrain, le vécu des personnels et des parents d’élèves ainsi que sa conception de ce qu’il appelle « l’école de la confiance ».  Alors qu’il pénalise l’école publique qui n’est pas à l’origine des inégalités de la société.

Notamment à travers « le libre choix de son école », la concurrence, la privatisation, l’école à deux vitesses…et maintenant le regroupement des écoles primaires et des collèges à direction unique, projet qui a dû être « remisé » mais pas abandonné. Sans parler de l’accès à l’université. Un jeune sur deux doit travailler après le bac…Où est l’égalité des chances ?

Devant quelques 120 professeurs le ministre a eu cette phrase : « une société qui va bien est une société qui respecte et valorise ses professeurs… » Il faut oser…en même temps qu’il leur fait l’aumône de 300 euros, en moyenne…par an !! Ce qui fait 25 euros par mois…ça va changer quoi ? Quelle « valorisation » ? Serait-ce « la juste reconnaissance du travail des personnels ?

Sans parler de la carrière et des retraites qui vont en prendre un sérieux coup avec la fin du statut de la fonction publique qu’ils ont appelé (« loi de la transformation de la fonction publique ») et si la réforme des retraites parvenait à s’imposer, ce qui est loin d’être acquis ?

La veille, la FSU du Var faisait, une fois de plus, le constat des manques de postes d’enseignants, donc de moyens consacrés aux conditions de la réussite scolaire des élèves.

Ainsi dans le primaire et dans les maternelles, seuls 24 postes seraient crées, il va manquer 250 postes ! Seulement 45 ouvertures de classes sur les 91 demandées et…22 fermetures décidées ! Rien que dans le Var.

Le syndicat demande 50 postes d’enseignants spécialisés pour les enfants les plus en difficulté. Pour le second degré, il y aura 1 013 élèves en plus et 6 en moins dans les lycées.. Mais 28 postes d’enseignants vont être supprimés !

Emmanuel Trigo, le secrétaire départemental de la FSU promet « une rentrée offensive » face à la dégradation de la qualité de l’enseignement, faute de budgets à la hauteur et d’ambitions pour l’école publique notamment en matière d’encadrement, de formations et de salaires.

Mais aussi face aux enjeux de société à travers les « réformes » qui arrivent et qui veulent effacer notre modèle social et nos services publics dont celui de l’Éducation nationale.

RF

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