L’association ‘Collectif Tramway et Transports en Commun’ répond aux propos de M CHENEVARD, parus dans l’édition du quotidien du matin Toulon le 12 février 2022 :
Dans cet article, cet élu toulonnais accuse les associations d’avoir retardé les travaux du BHNS et se satisfait de nombreuses incohérences dans la construction du Transport en Commun en Site Propre, type BHNS qui ne sera pas en site propre intégral. C’est son principal handicap avec son manque de capacité aux heures de pointe pour une métropole prête à grandir.
Voici la réponse :
« Pour construire son transport en commun en site propre (TCSP) que l’on attend depuis 20 ans, la métropole impose le « superbus » où aux heures de pointe, les usagers seront tassés comme dans une boite à sardines. Quelle modernité pour l’aire toulonnaise et notre métropole qui est appelée à grandir ! Rien ne va changer dans ce domaine des transports. La gloire de Toulon Provence Méditerranée (TPM) est d’ajouter un bus de plus, fusse-t-il plus gros, mais pour quelle attractivité ? Le but volontariste est de diminuer vraiment la circulation automobile dans nos villes. Ce ne sera pas le cas puisque par exemple le boulevard de Strasbourg aura encore ses 2 X 2 voies existantes pour les autos. Les bouchons seront pérennes.
« M Yannick CHENEVARD, en voix de son maître, accusent les associations pro-tramway d’avoir retardé les travaux BHNS. Quel toupet ! Cet élu toulonnais oublie que le tramway était une priorité pour l’agglomération de Toulon jusqu’en 2007, puis plus rien jusqu’à maintenant pour améliorer les déplacements. Voyant le retard et le besoin, le conseil métropolitain propose urgemment le projet BHNS qui a été très largement critiqué par la plupart des participants aux réunions de concertation. Et pourquoi ? Parce qu’à l’évidence, il n’y a pas eu de vrai débat public en amont de cette concertation, l’autorité craignant sans doute de devoir corriger sa copie !
« Les associations étaient là pour avoir des réponses claires et objectives de la part de M CHENEVARD : « Pourquoi imposer le BHNS, et même avant la synthèse de la concertation ? » Nous ne les avons pas eues. Le seul argument de la souplesse dans son mode de fonctionnement, annoncé dans l’article de Var Matin, nous semble peu convaincant. Quant au coût ? Certes, le tramway coûte un peu plus cher à la construction, mais sa durée de 40 ans le rend bénéficiaire sur le BHNS qui devra être remplacé tous les 15 ou 20 ans. Et là, qu’a fait TPM des 25 M€ versés chaque année depuis 2002, en taxes par les entreprises pour construire le TCSP.
« Nous invitons M CHENEVARD à nettoyer ses lunettes pour relire les 245 observations mises en ligne sur le site de concertation qui marquent leur inquiétude sur le choix du ‘gros bus’. Nous relevons par exemple : « Un tramway totalement en site propre me semble seul pouvoir convaincre un maximum d’automobilistes de renoncer à leur voiture ! » Ainsi, sur près de 2 km dans le quartier de La Coupiane, le BHNS sera en site propre d’une seule voie à la fois montante et descendante. Il sera largement ralenti. Or, ce secteur commande toute la circulation Est de Toulon vers les centres vitaux des commerces, entreprises et universités. Cela est impensable ! Par ailleurs, la réalisation en 2024, n’est prévue que pour six km peu impactés sur les 26 envisagés. Quant au reste, on verra. Ce n’est pas un projet sérieux. Sa programmation n’a pas été vraiment étudiée.
« Nous relevons dans l’article, les mots de M CHENEVARD : « Nous allons traiter les données collectées… On ne s’interdit rien, c’est le principe de la concertation. » Et, si on jouait vraiment la démocratie participative qui n’est pas de bloquer l’échange dès le départ, mais de juger ensemble le pour et le contre ?
Pour le Collectif Tramway et Transports en Commun
Le Président Jean-François GUYETAND
Seul un tramway peut transporter plus de 4000 personnes sur une voie par heure et par sens avec une fréquence élevée, de façon rapide, ponctuelle, confortable. Une ligne de bus peu au mieux transporter 1800 personnes/h/sens sans fiabilité sur la fréquence et la rapidité et avec un manque de confort (coup de frein brutal, dos d’ane, difficulté d’accès pour les personnes à mobilité réduite).