La fête du nouvel an ne s’est pas toujours déroulée le 1er janvier !
Des débuts d’année difficiles
Beaucoup de flou dans les civilisations pour fixer le début de l’année ! 1er mars au temps des Romains, 1er novembre pour les Celtes, 25 décembre sous Charlemagne, 1er février pour les chinois, 12 avril pour les coréens, 25 mai pour les japonais etc… En France ce n’est qu’en 1564 que Charles IX fixa par l’édit de Roussillon le 1er janvier comme premier jour de l’année. Il n’est pas dit que ça ne change pas encore. Car cette date est éminemment politique. Mais oui !
La tradition du nouvel an, en fait, remonte à Babylone environ 2000 ans avant Jésus-Christ. Les babyloniens organisaient une grande fête en l’honneur du dieu Mardouk qui protégeait les récoltes. Cette fête se déroulait au printemps. Ainsi, le nouvel an n’est pas toujours tombé le… 1er janvier, la date a changé selon les époques et les calendriers en vigueur.
Et Jules César vint
Sous le calendrier julien instauré par Jules César, le premier janvier est choisi comme premier jour de l’année. Avant Jules César l’année commençait le 21 avril…anniversaire de la fondation de Rome En 46 avant notre ère, donc, Jules César décida que le 1er janvier serait le Jour de l’An. Les Romains dédiaient ce jour à Janus, le dieu des portes et des commencements. D’ailleurs le mois de janvier doit son nom au dieu Janus. Etrange dieu romain des commencements et des fins, des choix, du passage et des portes. Il est double (« à deux visages ») et représenté avec une face tournée vers le passé, l’autre sur l’avenir. Il était fêté le 1er janvier.
Charles IX, établit en 1564 le 1er janvier comme premier jour de la nouvelle année.
Charles IX roi de France de 1560 à 1574 est le quatrième roi de la famille des Valois-Angoulême. Sous son règne, le royaume de France est déchiré par les guerres de religion, malgré tous les efforts déployés par sa mère Catherine pour les empêcher. Le 9 août 1564, par l’Édit de Roussillon, le roi Charles IX impose le 1er janvier comme point de départ obligatoire de chaque année, afin de réunifier les français et de mettre de l’ordre dans son royaume en pleine guerre civile. En fait le roi et son conseil s’alignent sur la règle adoptée quelques décennies plus tôt par l’empereur d’Allemagne Charles Quint et copiée du calendrier julien (de Jules César). En 1622, le pape Grégoire XV allait généraliser cette mesure à l’ensemble du monde catholique.
L’année commence le 23 septembre par mesure d’égalité
En 1789, la révolution française révolutionne le calendrier ! Au lendemain de la victoire de Valmy le 21 septembre 1792, la Convention proclame la République. Symbolisant une rupture avec l’ordre ancien, le début de la nouvelle année est fixé au 23 septembre 1792 qui devient ainsi le 1er vendémiaire an I. Les noms du calendrier révolutionnaire sont choisis par Fabre d’Eglantine le poète auteur du fameux « il pleut il pleut bergère » le tube de l’époque. Chaque année débutera le jour de l’équinoxe d’automne, moment où la durée du jour est égale à celle de la nuit, ce qui, selon les années, peut correspondre au 22, 23 ou 24 septembre, date qui est fixée par décret au nom de…l’égalité.
En 1805, un retour à l’ancien système devient nécessaire : la France de Napoléon doit avoir le même calendrier que le reste de l’Europe. Le 1er janvier 1806 (11 nivôse an XIV) marque ainsi l’abandon du calendrier révolutionnaire pour le calendrier grégorien.
Ainsi, le 1er janvier redevient le premier jour de l’année jusqu’à…
Jean-François Principiano