Pas d’église à vendre, à louer ou à prêter dans le Var

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Début juin, Dalil Boubakeur, président du Conseil français du culte musulman, a proposé de transformer les églises inoccupées en mosquées. Un débat passionné s’est aussitôt ouvert qui ne semble pas près de se refermer. Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon avait rapidement marqué son opposition à la proposition du président du Conseil français du culte musulman qu’il estimait être « une offense ».

Nonobstant ce refus de l’autorité religieuse diocésaine, existe-t-il aujourd’hui dans le Var des édifices religieux à l’abandon, inutilisés ou à vendre ?

Aucune église construite après 1905 est inutilisée

« Les églises d’avant 1905 appartiennent aux municipalités, sauf la cathédrale de Fréjus qui est patrimoine d’Etat », explique Yann de Rauglaudre, directeur de la communication du diocèse de Fréjus-Toulon, « Les églises construites depuis 1905 sont propriétés de l’Association Diocésaine de Fréjus-Toulon, une association cultuelle dont l’évêque est le président. Aujourd’hui dans le Var, aucune église construite après 1905 est « inutilisée » car elles ont été construites dans des secteurs qui connaissaient une forte croissance démographique et cette croissance ne s’est pas inversée. » Le directeur de la communication du diocèse confirme donc qu’il n’y a « aucun projet de vente d’église « post-1905 » ni aucun projet de « transformation ». »

Pour les églises d’avant 1905, l’évêché constate que « la ferveur et le nombre de prêtres induit que les paroisses ont toutes des besoins cultuels qui font qu’il n’y a pas d’églises paroissiales qui soient désaffectées. »

Les chapelles en renfort du dispositif paroissial en été

La situation est à peu de choses près identique pour les nombreuses chapelles réparties dans différents endroits du département. « Elles sont souvent reliées à une paroisse comme par exemple la chapelle romane à La Garde qui fait partie du « dispositif » paroissial, » explique Yann de Rauglaudre. « Parfois, ces chapelles sont sur des zones privées donc n’appartiennent ni aux communes, ni à l’Association Diocésaine et les rares chapelles construites après 1905 sont affectées au culte, notamment dans les zones côtières où elles viennent « renforcer le dispositif » pendant les périodes estivales. »

Bien souvent, ajoute encore le directeur de la communication du diocèse, « les chapelles font partie du patrimoine culturel avec des fêtes spécifiques comme c’est le cas de Ste Christine à Cuers, de Notre Dame du Mai à Six-Fours, de Notre Dame du Cap Falcon à Toulon… »

Après une telle explication, la conclusion de Yann de Rauglaudre tombe comme une évidence : « Vous l’aurez compris, la croissance de la population, la dynamisme pastoral et la présence de prêtres et de communautés religieuses nombreuses nous épargne de projets de ventes ou de transformation. »

B.A.

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