Dans la foulée de sa précédente initiative à Toulon concernant l’histoire sociale dans le Var au 20è siècle (trois jours d’exposition et de débat à la salle de la Méditerranée à Toulon), l’Institut d’Histoire sociale (CGT) du Var enchaîne avec une conférence-débat à La Seyne le jeudi 19 septembre -18 h salle Henri Tisot- sur « l’immigration italienne entre les deux guerres » que présentera l’historien Jacques Girault, professeur émérite à l’Université Paris 12 .
Alain Serre, le président de l’IHS a souligné combien cette immigration est liée au mouvement ouvrier, singulièrement à La Seyne, aux chantiers mais aussi dans tout le département, dans l’agriculture, le BTP comme dans les mines de Bauxite du bassin de Brignoles…et combien il a fallu faire face au rejet d’une partie de la population, influencée par la droite et l’extrême-droite et déployer la solidarité internationaliste ouvrière, d’autant que parmi la colonie italienne, la plus importante, figuraient de nombreux anti-fascistes qui fuyaient le dictature mussolinienne à nos frontières.
Un retour sur l’histoire qui est à rapprocher de la solidarité de la CGT à l’égard des migrants, d’où qu’ils viennent, parce qu’ils sont victimes des mêmes causes (guerres, dictatures, famines, insécurité…) dans un contexte certes différent. L’extrême-droite et une partie de la droite les rendent responsables des effets de l’aggravation de la crise du capitalisme dont ces partis partagent les « valeurs »…aujourd’hui comme hier !
À moins d’un siècle d’intervalle l’histoire se répète. Les capitalistes préparent toujours la guerre, renforcent l’exploitation des salariés, dégradent la planète et cherchent à diviser les peuples, les salariés.es entre eux. La lutte des classes est plus que jamais à l’ordre du jour.
« Une belle page de l’histoire du mouvement ouvrier varois qui fait partie de notre patrimoine social et culturel. »
Une seconde partie, festive , se poursuivra après le débat. Avec la participation du groupe vocal « LE GOLE DI OLLIOULES » qui interprètera des chants révolutionnaires italiens.
René Fredon