Célébrer une cause noble, oubliée, méconnue… voire les trois à la fois : c’était l’objet de ceux qui ont lancé les « journées mondiales »… L’année ne comptant que 365 jours et les causes à défendre étant aussi nombreuses que les originaux de service, on a très vite débordé du calendrier. Au point qu’il a été nécessaire de regrouper de nombreuses causes le même jour. Certains rapprochements ont de quoi étonner !
Ainsi, le 14 octobre est-il le jour des catastrophes naturelles et des normalisations. Sauf à penser que les unes puissent banaliser les autres, on ne voit pas bien le rapport.
Le 15 octobre nous offre également l’embarras du choix entre des causes éloignées : la canne blanche, le lavage des mains, la femme rurale et les toxicomanies. Pour corser cet ensemble à faire blêmir Prévert, on y a ajouté le deuil prénatal et la résolution des conflits. Vous êtes sûrement aussi perplexes que nous. Passez à la journée suivante… Le 16 est dédié à l’alimentation et à l’hépatite C. Et pour faire bonne mesure les barjots des journées mondiales y ont ajouté la colonne vertébrale et… le pain, histoire sans doute de nous laisser dans le pétrin.
Certes, il y a plus sérieux que ces journées mondiales, mais c’est à se demander si le bon sens ne mériterait pas une année entière pour ces initiateurs que Coluche appelait les mal comprenant et que le dico a classé à la lettre C…
José Lenzini
