Voici une vidéo et son texte introductif du journal Le monde qui explique les mécanismes de la dette publique:
« C’est un niveau digne d’une période de guerre : en 2020, la dette publique de la France a atteint 115,7 % du PIB. Une situation dont s’alarment de nombreux Français et qui agite les milieux économiques et politiques : le remboursement de ces dépenses est-il possible ? Peut-on annuler une partie de cette dette pour relancer la croissance ? Sommes-nous à l’abri d’une crise économique ? Nos enfants devront-ils payer ? Pourtant, ces questions oublient un point important. En réalité, les États, notamment au sein de l’Union européenne, peuvent bien vivre avec une dette, et même avec une dette élevée comme aujourd’hui. Plus encore : la situation actuelle est plutôt favorable à l’endettement auprès des marchés financiers, car les taux d’intérêt sont bas. La question à se poser est donc : cette situation favorable va-t-elle durer ? »
Voici ce que Anice Lajnef en pense:
« Les inégalités de richesse ne sont pas mentionnées : la politique monétaire de la BCE favorise la socialisation de la dette, enrichit les milliardaires, appauvrit les travailleurs.
Au-delà des chiffres et des mécanismes purement financiers, cette vidéo n’évoque pas le pouvoir des marchés qui leur permet d’exercer sur les États endettés une pression pour orienter leur politique sociale et économique (réforme des retraites, CICE, réforme du chômage…).
Cette vidéo n’évoque pas non plus les conséquences de la politique monétaire de la BCE qui enrichit surtout quelques milliardaires qui finissent par posséder les médias et à influencer les décisions politiques. La BCE défend son action en prétendant aider les États endettés.
Cette vidéo n’évoque pas non plus les grands perdants de ce système qui socialise les dettes, mais qui permet l’enrichissement de quelques milliardaires et possédants. Dans un monde où la croissance est faible, la richesse des « gagnants » se construit sur le dos des travailleurs !
Enfin, cette vidéo ne donne pas de solutions pour sortir du diktat des traités européens qui obligent les États à passer par les marchés financiers pour s’endetter. Avec un financement par le Trésor à taux nul, la dette publique n’existerait quasiment pas.
Un dernier point : comprenons qu’une dette n’est jamais sans conséquences. Elle implique des sacrifices, et lorsque la dette est sociale, les sacrifices sont souvent répartis sur la classe sociale la plus silencieuse et docile, celle des travailleurs. »
Si vous souhaitez en savoir un peu plus sur ce monde de la finance, suivez le blog d’Anice Lajnef https://blogs.mediapart.fr/anice-lajnef/blog et ici : http://www.tv83.info/?s=anice+lajnef
Mais n’oubliez jamais ce que disait Victor Hugo « C’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches »
