Les temps sont durs pour les plus démunis. Ils sont même durs pour tout le monde. Parmi les associations varoises qui viennent au secours de la population fragile signalons l’antenne varoise du Secours Populaire particulièrement active qui lance sa campagne le 20 mars du Printemps des Solidarités. Portait-appel aux bénévoles !
Une origine communiste
Le 15 novembre 1945, le Secours populaire français est créé par la fusion du Secours populaire de France et de ses colonies, du Secours rouge communiste, et de l’Association nationale des victimes du nazisme.
La jeune association se compose de femmes et d’hommes qui, pour beaucoup d’entre eux, ont connu la déportation, les camps de concentration français ou allemands, les prisons, la vie clandestine durant la Seconde Guerre mondiale, tel son premier secrétaire général et président le communiste Julien Lauprêtre.
Cette idée émanée de Missak Manouchian, lors de son emprisonnement à Fresnes, consiste à œuvrer pour l’avènement d’ une société plus juste, dotant la France libérée d’une grande association de « solidarité populaire » dans une humanité qui ne serait, après le nazisme et Auschwitz, plus jamais la même.
De nos jours au service des plus démunis
En 2021 le Secours populaire est une association à but non lucratif, reconnue d’utilité publique et déclarée Grande cause nationale. Elle s’est progressivement émancipée de l’action politique pour se recentrer sur la solidarité active. Celle-ci est habilitée à recevoir des dons, des legs et des donations. L’association s’est donnée pour mission d’agir contre la pauvreté et l’exclusion en France et dans le monde et de promouvoir la solidarité et ses valeurs. Elle rassemble des personnes de toutes opinions, conditions et origines qui souhaitent faire vivre la solidarité.
Pauvreté et Covid le couple infernal
La 14e édition du baromètre Ipsos / Secours populaire de la pauvreté montre l’impact du coronavirus sur la société française. Cette édition enregistre les effets de la crise sanitaire, qui se double d’une crise sociale sans précédent. Une grande partie de la population varoise a vu ses conditions de vie affectées, parfois de manière totalement inattendue. Les précaires sont les plus affectés.
Les premières conséquences sociales de la crise majeure en cours coïncident avec la parution de la dernière édition du baromètre Ipsos / Secours populaire de la pauvreté, alors que 1 200 000 chômeurs supplémentaires sont attendus par l’Unedic en 2022. Le baromètre enregistre ainsi un recul rare en temps de paix : un varois sur trois a subi une perte de revenus depuis les divers confinements, même si les dispositifs d’activité partielle et d’arrêts de travail pour garde d’enfants ont servi d’amortisseurs. Les actifs sont les plus exposés (y compris les étudiants contraints de travailler) : plusieurs mois après le déconfinement, 53 % disent avoir perdu une partie de leurs revenus. Et 18 % des répondants enregistrent même une perte qu’ils qualifient d’« importante ». C’est le cas d’un tiers des ouvriers liés aux activités du tertiaire touristique et de près d’un quart des personnes au bas de l’échelle des revenus (moins de 1 200 euros nets par mois).
Une demande croissante dans le Var
Cette triste réalité dans le Var met en perspective les rapports bancaires, (Banque de France et autres) présentant les « ménages varois comme les agents économiques ayant le mieux traversé la crise » : la réalité est des plus contrastées. Si près de la moitié des Varois – plutôt des hommes, cadres et retraités – a mis de l’argent de côté, notamment grâce à une réduction de leur consommation, un tiers n’arrive chaque mois qu’à boucler péniblement son budget ; tandis que 18 % sont systématiquement à découvert. Au total, ils sont 38 % à avoir déjà connu la pauvreté, un niveau en hausse de 1 point par rapport à 2020. La cohésion sociale de la population varoise ne tient qu’à un fil, et ses membres les plus pauvres sont toujours plus nombreux. Les inégalités se creusent dangereusement.
Des aides mais insuffisantes hélas
Ces difficultés se traduisent, pour la première fois, chez les varois par un constat inquiétant : la pauvreté augmente de plus en plus. On considère qu’une personne seule est pauvre si son revenu est inférieur à 1 228 euros net. Ce seuil subjectif de pauvreté, exprimé par les personnes interrogées chaque année, creuse désormais un écart de 165 euros au-dessus du seuil officiel de pauvreté (défini par l’Insee à 60 % du revenu médian). Les aides d’urgence existent au niveau départemental bien coordonnées par la préfecture mais devant cette déferlante elles sont hélas insuffisantes.
Les actions du Secours populaire dans le Var
Le 20 mars le Secours populaire lancera sa campagne du « Printemps de la solidarité mondiale » Pendant deux mois, la mobilisation et la communication feront connaître ses actions au niveau national, européen et départemental et permettront de collecter des dons financiers, indispensables au développement d’une solidarité effective tout au long de l’année.
La campagne défend, cette année, l’idée que « prendre soin des humains, c’est prendre soin de la planète ».
Elle se traduit concrètement dans la sensibilisation, la visibilité, la récolte de dons, l’aide au repas pour les étudiants, le secours aux personnes isolées. Toutes les bonnes volontés sont sollicitées ainsi que toutes les formes de dons.
Les dons viennent en aide au Secours Populaire pour s’équiper ou mener à bien des évènements et autres actions. https://www.secourspopulaire.fr/don
Les donateurs bénéficient d’une remise fiscale de 75% du montant du don dans la limite du plafond de 521€. Si les dons excèdent la limite de 20%, l’excédent est reportable sur les 5 années suivantes. Ainsi, un don de 100 euros ne coûte en réalité que 25 euros.
Il est possible de joindre et rejoindre cette association reconnue d’utilité publique dans le Var.
Secours Populaire Français 672 Avenue du XVème Corps 83200 Toulon
contact@spf83.org Téléphone : 04 94 41 50 15
Jean-François Principiano
