Le Festival Portraits de femmes honore Artemisia Gentileschi !

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Le Festival Portraits de femmes honore Artemisia Gentileschi ! (1593-1652)
 Ce festival indispensable fête ses dix-huit ans. Il se veut le défenseur du cinéma de femme qu’elles soient réalisatrice, actrice ou  sujet de beaux films choisis avec soins. Au Liberté il propose la vie et l’œuvre de cette artiste italienne considérée comme la première femme peintre de renom, à travers le film  d’Agnès Merlet de 1997 avec Michel Serrault et Valentina Cervi.

Artemisia l’indomptable
Elle est née à Rome en 1593 et morte à Naples vers 1652Une de ses œuvres les plus réputées : « Judith décapitant Holopherne ». C’est son père Orazio, représentant de tout premier plan du caravagisme Romain, qui lui apprendra la rigueur du dessin. Remarquablement douée, elle fera son apprentissage artistique dans son atelier, où elle apprendra le maniement des couleurs ; elle se placera ainsi tout naturellement dans le sillage du grand peintre lombard Caravage. (Mélange de clair-obscur et de formes tourmentées)

Le réalisme dramatique
Elle signe son premier tableau « Suzanne et les vieillards » à 17 ans ; sa touche est d’une âpreté réaliste. Elle donne à ses tableaux une atmosphère dramatique en accentuant le clair-obscur à la manière du Caravage. A 19 ans, l’enseignement des beaux-arts lui est interdit ; son père lui donne alors un précepteur privé, le peintre Agostino Tassi. C’est alors qu’un drame va marquer sa vie ;  elle est violée sauvagement par Tassi. Au cours du procès qui suivra, elle sera soumise à un humiliant examen pour vérifier l’accusation, qu’elle maintiendra courageusement. Cet événement est certainement à l’origine de toute la violence de sa peinture. Et la toile « Judith décapitant Holopherne » (1612-1614), impressionnante par la violence de la scène, est interprétée comme un désir de vengeance et de revanche.

Première femme peintre indépendant.
Elle se marie et s’installe à Florence où sa peinture connaît un vrai succès. C’est la première femme à être acceptée à l’Academia di disegno. Son succès, sa beauté et la fascination qu’elle exerce alimenteront toute sa vie des allusions et des plaisanteries déplacées sur sa vie privée. Séparée de son mari, elle s’installe à Rome en femme désormais indépendante puis elle finit ses jours à Naples. Elle laisse des magnifiques tableaux (Judith et sa servante, Marie Madeleine), témoins de son immense talent. Le film sera projeté samedi 16 novembre 20h30  à la salle Albert Camus. La réservation se fait auprès des Chantiers du Cinéma 04 94 09 05 31, durée 1h 40. « Chaque plan est une œuvre d’art en soi. On se promène au fil des tableaux plus somptueux les uns que les autres »

Jean-François Principiano

 

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