Le déconfinement dans le Var

La vie sociale reprendra progressivement son cours.
Le confinement a été, d’un point de vue épidémique, très efficace. Il a permis de ralentir la circulation du virus sur notre territoire de manière significative. Le déconfinement entraînera mécaniquement une hausse des contacts au sein de la société : il faut donc accompagner ce déconfinement pour réduire au maximum les risques de contamination.

La stratégie de déconfinement repose sur deux piliers :
-le respect strict des gestes barrières et des recommandations sanitaires dans le cadre d’une réouverture progressive des activités économiques et sociales ;
-l’instauration d’une stratégie offensive d’identification des cas, de
dépistage de leurs contacts et d’isolement des personnes
malades.

Cela conduit à :
-organiser le dépistage de toute personne présentant les symptômes du Covid-19, et de toute personne identifiée comme ayant été en contact rapproché avec une personne contaminée ;

-mettre en œuvre un dispositif de suivi des personnes dites « contacts » pour identifier le plus rapidement possible les personnes infectées ;

-engager le plus précocement la prise en charge des cas confirmés
et des cas contacts identifiés.

Plan de déconfinement Quelle organisation de la vie quotidienne ?
La situation de l’épidémie dans le Var
Les chiffres clés au 10 mai
118 décès (cumul)
734 Retours à domicile
25 personnes en réanimation au 10 mai
232 personnes hospitalisées

PROTÉGER
Gestes barrières : poursuivons nos efforts !
Parce que, dès lundi 11 mai, les contacts se feront de plus en plus
fréquents, il est important que chacun continue à respecter les gestes
barrières élémentaires pour en faire des réflexes dans leur vie
quotidienne.
-Respecter une distance de sécurité au moins un mètre avec les autres
-Saluer sans serrer la main et arrêter les embrassades
-Se laver les mains ou utiliser une solution hydro-alcoolique
-Éviter de se toucher le visage
-Se moucher dans un mouchoir à usage unique puis le jeter (dans une poubelle)
-Tousser ou éternuer dans son coude ou dans un mouchoir
En complément de ces gestes, porter un masque quand la distance d’un mètre ne peut pas être respectée

PROTÉGER
Les masques
Les occasions de contact augmentant à nouveau à partir du début du déconfinement, le respect des gestes barrières et de distanciation physique prendra encore plus d’importance.
Le port du masque s’imposera dans certaines situations.

Aujourd’hui, la France reçoit près de 100 millions de masques sanitaires chaque semaine, et elle recevra chaque semaine également près de 20 millions de masques grand publics lavables à partir de mai.

L’État, les collectivités,les entreprises,l’initiative privée,seront complémentaires:
-des masques jetables ou lavables seront vendus dans les pharmacies et en grande distribution ;
-les entreprises sont invitées à équiper leurs salariés de masques lorsque cela sera justifié par leurs situations de travail ;
-les personnels de l’Etat et des collectivités locales seront également équipés, et les préfets disposeront d’une enveloppe pour soutenir, avec les départements et les régions, les plus petites collectivités ou les publics non couverts ;
-des masques seront fournis aux personnels de l’Éducation nationale et des masques seront mis à disposition des enfants scolarisés et des collégiens ;
-la Poste va mettre en place une plateforme d’e-commerce pour assurer la distribution de plusieurs millions de masques grand public aux TPE-PME et aux indépendants ;
-les particuliers sont incités à se confectionner eux-mêmes des masques, selon les conditions recommandées par l’AFNOR et l’ANSM.

Des mesures de soutien à l’achat de masques sont mises en place :
– l’État prendra en charge 50% du coût des masques grand public achetés à partir du 13 avril par les collectivités locales, dans la limite d’un prix de référence ;
– une enveloppe hebdomadaire de 5 millions de masques lavables sera destinée aux citoyens les plus précaires, via les CCAS et les acteurs associatifs.

TESTER
La stratégie de dépistage
Le Gouvernement met tout en œuvre pour rendre l’accès aux tests
facile et rapide, pour toute personne présentant des symptômes et
pour les personnes ayant été en contact étroit avec des personnes
infectées : il mobilise notamment tous les acteurs avec un objectif de
700 000 personnes testées par semaine d’ici le 11 mai.

Ce qui a changé depuis le 11 mai : Toutes les personnes avec symptômes pourront être testées
L’Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte d’Azur invite les personnes qui présentent les symptômes du Covid-19 à contacter leur médecin traitant pour se faire prescrire un test RT-PCR. Ces tests permettront d’identifier rapidement les personnes malades et leurs contacts.
Un test pourra se faire dans tout type de laboratoire, public ou privé.

Consultez ici la liste (actualisée régulièrement) des laboratoires réalisant les dépistages Covid-19

TESTER
Le suivi des cas contacts
Si une personne est testée positive, un travail d’identification sera engagé et tous ceux qui auront eu un contact rapproché avec elle seront testés et invités à s’isoler si elles sont positives.

Depuis le 11 mai, le dispositif de « contact tracing », à savoir de détection des cas contacts, aura un rôle majeur dans la lutte contre la propagation du virus sur notre territoire.

L’identification de ces cas contacts sera assurée par :
-les professionnels de santé libéraux (médecins généralistes notamment) mobilisés en première ligne pour la recherche des cas contacts dans la cellule familiale ; les équipes de l’Assurance maladie qui constitueront des brigades dans chaque département. Elles seront chargées d’identifier les cas contacts au-delà de la cellule familiale, de les appeler et de les inviter à se faire tester en vue d’un éventuel isolement.

Les médecins généralistes seront les premiers maillons du dispositif. Ils auront à rechercher et à signaler à l’Assurance Maladie les personnes avec lesquelles leur patient symptomatique aura été en contact afin d’aider à leur identification. Il s’agira en premier lieu des personnes résidant au domicile du patient, mais aussi des personnes ayant eu un contact avec lui dans les 48 heures précédant l’apparition de ses premiers symptômes.

Qu’est-ce que le dispositif du contact tracing ?
L’Assurance Maladie va jouer un rôle pivot dans le dispositif de recherche des cas contacts déployé pour mettre à l’isolement les personnes potentiellement malades et contagieuses, afin de casser les chaînes de contamination.
Dès le 11 mai, aux côtés des médecins généralistes et des Agences Régionales de Santé, l’Assurance maladie va réaliser un travail systématique de recensement, pour chaque personne positive, de l’ensemble des personnes avec qui elle a été en contact rapproché.
L’objectif poursuivi est que, pour chaque diagnostic positif posé par un médecin à compter du 11 mai 2020, les 20 personnes en moyenne avec lesquelles le patient aura été en contact les jours précédents soient identifiées, puis testées et enfin invitées à se confiner, de sorte de casser au plus vite la chaîne de contamination.
Pour mener à bien cette mission, une plateforme dédiée va être mise en place par la CPAM du Var avec des « brigades » chargées d’appeler les sujets contacts pour leur signaler qu’ils ont été exposés au virus, qu’ils doivent par précaution rester confinés chez eux et aller se faire dépister.

Le médecin, interlocuteur incontournable des patients pour faire le test et identifier les « personnes contacts »
Le médecin va prescrire au patient présentant des signes cliniques évocateurs du Covid-19 un test à faire rapidement. Il lui indiquera le laboratoire pratiquant ce test, qui est réalisé par un prélèvement pratiqué en passant par le nez. Le test est pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie.
Le médecin assurera la bonne prise en charge du patient : prescription de masques, mise en œuvre des mesures d’isolement (avec prescription d’un arrêt de travail le cas échéant), évaluation de la situation des personnes habitant dans le même foyer…
Le médecin va également enregistrer le dossier du patient dans une base spécifique appelée « Contact Covid ». Il y notera aussi, avec l’accord du patient, les coordonnées des personnes de son entourage familial, amical, professionnel qui ont été en contact rapproché avec lui jusqu’à 2 jours avant le début des signes de la maladie.

Le rôle central de l’Assurance Maladie pour identifier et appeler les « personnes contacts »
Sur la base des informations recueillies, les équipes de l’Assurance Maladie chargées des enquêtes sanitaires auront la responsabilité d’appeler rapidement les personnes contacts. Ces équipes sont soumises au secret professionnel. Elles ont vocation à informer les personnes contacts de leur potentielle exposition au virus, à vérifier auprès d’elles les informations déjà recueillies par le médecin et à leur délivrer des recommandations sanitaires. Le nom de la personne malade à l’origine du contact ne leur sera communiqué qu’en cas d’accord explicite de cette dernière.
Les personnes contacts seront invitées à s’isoler et se verront délivrer, si besoin, un arrêt de travail pour couvrir la période où elles doivent rester isolées. Les personnes contacts devront surveiller leur état de santé et respecter toute une série de mesures pour éviter de contaminer leurs proches au cas où elles seraient elles-mêmes déjà infectées par le coronavirus.
Les personnes contacts doivent faire l’objet d’un test de dépistage qu’elles soient symptomatiques ou asymptomatiques : dès que possible pour les personnes contacts du foyer et les personnes symptomatiques, et 7 jours après le dernier contact avec le cas confirmé pour les contacts non symptomatiques hors du foyer.
Le test pourra être fait sans ordonnance et il sera ici aussi pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie.

La gestion des cas « complexes » confiée aux Agences Régionales de Santé
Les informations collectées par les médecins et l’Assurance Maladie seront ensuite quotidiennement analysées par les Agences Régionales de Santé et Santé Publique France.
Ces acteurs sanitaires auront la charge de la gestion des chaines de contamination complexes (patients testés positifs résidant dans des foyers, établissements médico-sociaux, débuts de clusters…) et devront veiller à ce qu’aucun nouveau cluster n’apparaisse