La Seyne Pizzica Salentina avec le groupe Mascarimiri

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Le vendredi 13 septembre à 19h dans le cadre de la programmation des vendredis de la Place Bourradet retour à la musique rom italienne avec les musiciens de Claudio Giagnotti dit Cavallo

Un groupe mythique
Mascarimirì est un groupe de musique italien composé de 4 éléments, originaires de la ville de Muro Leccese dans les Pouilles.

Le groupe naît à l’automne 1997, quand Claudio « Cavallo » Grignotis et son frère Cosimo, tous deux d’origine rom, décident de quitter leur ancien groupe Terra de Menzu qui, dans les années 1990, a contribué à la redécouverte et à l’affirmation de la musique salentine. Les deux frères font ainsi paraître cette même année un premier cd dont le titre est identique au nom du groupe.

Entre 1999 et 2013, le groupe s’agrandit et est rejoint par de nouveaux éléments: Vito Giannone, à la mandoline, et Beppe Branca à la basse, puis par Alessio Amato, Gabrielle Martino et Dario Stefanizzi.

Une musique syncrétique
À leur crédit, on compte 13 albums dont 6 en studio et 16 participations à des compilations. Leur succès est allé au-delà de l’Italie: ils jouent, pour ne citer que les destinations principales, en Australie, en Tunisie, en France, Espagne, Suisse, Belgique et Allemagne. Ils participent également à un grand nombre de festivals dont certains des plus importants festivals internationaux. Parmi d’autres, citons la Notte delta Taranta  dans la jolie ville de Melpignano, le festival de la Villa Ada à Rome, la Biennale de Venise en musique.

En France, ils se sont notamment produits à Paris à l’occasion de la Fête de la musique mais surtout lors du Festival des Langues et Cultures Minorisées à Marseille, du Festival Latcho Divano à Marseille toujours, du Total Festum à Nîmes ou de l’Estivada à Rodez. En 2011, aboutit l’important projet  européen Gitanistan. En 2014, l’album Tam explore plus avant les héritages et traditions du sud de l’Italie.

Qu’est e que la musique minorisée ?
C’est une école stylistique qui tend à redécouvrir les musiques des groupes ethniques minoritaires en Europe (rythmes des Roms, des Balkans, d’Occitanie, des montagnes, des Abruzzes, ou parfois des isolats ethniques  d’Italie et d’ailleurs.)

Mascarimirì entend promouvoir une « trad-innovazione », une musique et des rythmes qui mêlent et brassent les traditions et les innovations, celles de la terre salentine tout autant que les héritages et les nouveautés de l’arc méditerranéen. Le résultat final donne une musique festive, insouciante, hors sol, s’appuyant sur des instruments anciens  et des rythmes des campagnes. L’UE se doit de défendre ses minorités culturelles avant qu’elles ne disparaissent sous les coups d’une standardisation appauvrissante. C’est un peu de l’écologie musicologique urgente.

Un sens du partage
Fidèle à cet état d’esprit d’ouverture constante et de partage, le groupe multiplie aussi les collaborations avec des artistes et des groupes comme Joe Zawinul, Buena Vista Social Club, Les Négresses Vertes, Massilia Sound System, Dupain, Lo Cor de la Plana, Nux Vomica, E’Zezi, Eugenio Bennato, Marcello Colasurdo, Daniele Sepe, Luigi Cinque, Mauro Pagani, Ludovico Einaudi et les salentins Sud Sound System, Uccio Aloisi, Cesare Dell’Anna, pour ne citer que les plus connus…On peut dire sans exagération que le concert du vendredi 13 septembre  à la Seyne revêt une certaine importance dans le domaine très fermé des musiques rares à protéger après partage. L’enthousiasme devrait enflammer la jolie place seynoise et faire chaud au cœur des organisateurs. En exemple voir l’étonnante vidéo jointe.

Jean-François Principiano

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