La place des femmes dans l’Histoire Occidentale

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Dans le cadre de l’Université du Temps Disponible et en partenariat avec Opéravenir, la Municipalité de Hyères et son Maire Jean-Pierre Giran proposent une conférence intitulée « la Place des femmes dans l’Histoire » par Jean-François Principiano. La conférence se tiendra le lundi 25 mars à 14h30 au Park Hôtel.

Une longue évolution positive

Simone de Beauvoir

La situation de la moitié de l’humanité a évoluée lentement sous forme d’une roue de la fortune soit positivement soit négativement (avec des hauts des bas selon les périodes.) Si d’indéniables progrès ont eu lieu en Europe occidentale (cadre de la conférence) des progrès globaux sont encore a attendre dans l’ensemble du monde.

Au début le matriarcat…
Il semble que les premiers groupements humains aient baignés dans un climat de matriarcat dans la mesure où les australopithèques dominant par l’enfantement des hommes ignorant le rôle de la sexualité dans la maternité, choisissaient par sélection sexuelles les plus forts. Au néolithique ce matriarcat bascule en domination masculine dans tout le bassin méditerranée.

…Puis la domination masculine
Elle s’installe très tôt dans l’histoire. Les femmes choisissant les plus forts pour consolider l’espèce créent leur propre dominateur au sein de la cellule familiale. Le fait est accentué par la séparation des tâches. Les Celtes inaugurent ainsi une longue série de domination des femmes jusqu’au XX° siècle.

L’embellie du XIII° siècle
L’église catholique n’est pas une idéologie favorisant l’épanouissement des femmes. L’image de Eve, la corruptrice, ajoutée à celle de la sorcière qui fornique avec le diable, écrase les femmes du VI° au XI° siècle. Cependant certains penseurs nuancent le comportement officiel. C’est le cas d’Abélard et plus encore de Thomas d’Aquin « nec domitia, nec ancilla sed socia ». La femme n’est ni dominatrice, ni esclave domestique, elle est associée Le sort des femmes évolue un peu positivement.

La révolution féminine de la Renaissance
Les premières femmes libres apparaissent à la Renaissance d’abord en Italie puis dans toute l’Europe. La Renaissance est la seule période de l’histoire où l’on observe une concentration de femmes gouvernant le royaume seules ou en collaboration avec des rois, avec ou sans titre de régente, comme ce fut le cas d’Isabeau de Bavière, d’Anne de France, d’Anne de Bretagne, de Louise de Savoie, de Catherine de Médicis ou de Marie de Médicis.

L’esprit des lumières
Dans l’histoire, les femmes ont toujours eu un pouvoir d’influence auprès des hommes et ont contribué à l’évolution de la société et de l’humanité, mais ce pouvoir a rarement été reconnu légalement. Elles ont commencé à avoir des droits plus égalitaires et ainsi plus de pouvoir à partir du siècle des Lumières, exclusivement dans les milieux sociaux éduqués. Certaines femmes comme Juliette Récamier, au XIXe siècle, sont d’ailleurs devenues célèbres pour leurs salons littéraires où tous les grands de ce siècle courraient s’y montrer et débattre.

La prise de conscience
L’histoire de la Révolution française reste une affaire d’hommes : Michelet ou Taine, Lamartine ou Tocqueville, Thiers ou Quinet, Jaurès ou Mathiez, Lefebvre ou Soboul… les femmes ne se retrouvent pas dans les livres d’histoire. Une femme, pourtant, se battra pour l’égalité des droits civiques pour les femmes : Olympe de Gouges, considérée comme une pionnière du féminisme français. Elle rédige, en 1791, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne en transposant au féminin la Déclaration des droits de l’homme. Le marquis de Condorcet défend sa position : « Je crois que la loi ne devrait exclure les femmes d’aucune place… Songez qu’il s’agit des droits de la moitié du genre humain. » Il insiste sur l’importance d’une éducation égalitaire pour les deux sexes et pose la question du vote des femmes : « Rien ne devrait empêcher les femmes de voter. »

Un siècle de lutte
Olympe de Gouges inaugure un siècle de luttes en faveur de l’égalité pour tous. Les femmes se révoltent, font des pétitions, revendiquent leur égalité politique, civile, professionnelle. Elles demandent pour les filles et les jeunes femmes un enseignement comparable à celui dispensé aux garçons, un égal accès à l’enseignement supérieur et l’égalité des chances par la formation. Elles exigent des solutions pour endiguer la mortalité en couches.

La refonte du Code Civil (le code Napoléon était particulièrement misogyne) pendant deux siècles a été un enjeu essentiel pour obtenir :

  • l’abolition de l’incapacité civile de la femme ;
  • le droit à une maternité désirée ;
  • le divorce, la réforme des règles découlant du mariage ;
  • l’égalité avec le mari dans l’exercice de l’autorité parentale ;
  • la libre disposition de leur salaire pour les femmes mariées ;
  • le droit pour la femme d’être témoin dans les actes de l’état civil…
  • le droit à la contraception et à l’avortement
  • l’égalité dans le domaine économique
  • la parité et la lutte contre les violences faites aux femmes.

Les féministes
L’époque de la révolution industrielle se concentrera plus sur les droits de la classe ouvrière que sur ceux des femmes. Pourtant, au Royaume-Uni, en 1903, les suffragettes revendiquent le droit de vote pour les femmes. Après plusieurs manifestations violentes, elles l’obtiennent en 1918 pour les femmes de plus de 30 ans (21 ans pour les hommes). Elles mettront dix ans à obtenir les mêmes droits. France en 1945 seulement…

Au cours de la conférence plusieurs icones seront évoquées Theroigne de Méricourt ; Christine de Pizan, Olympe de Gouges, Clara Zetkin, Emmeline Pankhurst, Emilie Gourd, Flora Trstan, Louise Michel, Rosa Luxembourg, Simone de Beauvoir, Rosa Parks, Benoîte Groult, Simone Veil, Malala Yousafzai.

Il reste encore des combats à mener…

Lundi 25 mars 14h30 « la Place des femmes dans l’Histoire» conférence illustrée par Jean François Principiano. Université du Temps disponible Hyères. Entrée libre.

Infos Operavenir Élya Weismann 04 94 48 62 75

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