La liberté de manifester est un droit inaliénable ! ou cacher ces manifestants que je ne saurai voir…
Après le 18ème week-end de mobilisation sociale des gilets jaunes dans le pays, les citoyen-ne-s mobilisés pour un partage de richesses plus juste et une réelle démocratie populaire se sont vu opposé un nouveau et terrible tour de vis autoritaire du gouvernement et du président Macron. Tour de vis supplémentaire d’un niveau incroyable avec le déploiement des forces militaires dédiées à la lutte contre les attentats terroristes pour organiser le maintien de l’ordre. Cette décision est scandaleuse et dangereuse car le maintien de l’ordre est un véritable métier qui n’est pas celui de nos militaires… et leur intervention est source d’inquiétudes supplémentaires de dérapage…! Le rôle de l’armée est de protéger la France et de se battre contre ses ennemis… la déployer ainsi, revient à considérer la contestation populaire en ennemi du pays. C’est une dérive mortifère pour le monarque-républicain !
Mais voici maintenant qu’en sus de cette dérive autoritaire insupportable du gouvernement, les édiles locaux tels Hubert FALCO viennent à ajouter leur petite pierre à l’édifice visant à étouffer les revendications populaires légitimes puisque les principales propositions des gilets jaunes, du Référendum d’Initiative Citoyenne au rétablissement de l’ISF sont très largement soutenues dans la population (à près de 80% selon tous les enquêtes d’opinion).
Hubert FALCO a cru bon d’écrire au préfet pour exiger « un dispositif fixe permettant tout à la fois l’expression publique et le droit de vivre et de travailler… » Mais que veut vraiment le président de la métropole et maire de Toulon? Que les gilets jaunes soient parqués dans un coin de la ville comme on cache la poussière sous le tapis?
C’est absolument inacceptable! Car de quels moyens dispose le peuple pour se faire entendre entre deux élections si ce n’est de prendre la rue pour donner à voir sa mobilisation et à faire entendre ses revendications ? Quel autre moyen de tenter de bloquer ou tout du moins ralentir l’économie d’un territoire pour en faire réagir ses dirigeants, et responsables politiques devenus sourds à la souffrance populaire ?
La France Républicaine s’est faite dans et par le fracas des soulèvements populaires, ces véritables « actes foudroyants de souveraineté » selon la formule d’Auguste Blanqui.
Plutôt que de demander à parquer ailleurs qu’au centre-ville de Toulon les gilets jaunes, Hubert Falco devrait soutenir leurs revendications justes… mais finalement il a peut-être plus de points communs qu’ils ne le croient avec la députée LREM Cecile Muschotti… qui tout deux préféreraient que le peuple reste chez lui, ou sortent consommer…
Mais la colère populaire est sortie telle la rivière de son lit et elle n’est pas prête d’y retourner !
Les militant-e-s de la France Insoumise seront, encore une fois, samedi 23 mars, au milieu des gilets jaunes et appellent nos concitoyen-ne-s à les rejoindre toujours plus nombreux !
Toulon, le 21 mars 2019
Laura GOLYGOWSKI & Luc LEANDRI
Pour le groupe d’actions Toulon Insoumise
