La Garde : À droite, les municipales se compliquent…

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Qu’elle était belle cette photo de l’ancien maire LR, Jean-Louis Masson devenu député, adoubant son successeur, Jean-Claude Charlois, alors son 3è adjoint…publiée un 31 juillet 2017 au lendemain de la victoire aux législatives.

Prudent, le député qui ne pouvait cumuler les deux fonctions restait conseiller municipal et chapeautait son obligé, lui ayant laissé son cabinet, ce qui, manifestement n’était pas toujours facile à gérer pour le successeur ne se sentant pas les coudées franches dans sa  fonction.

C’est du moins ce que laisse entendre le fils aîné du maire, Olivier Charlois, passé chez le concurrent de droite, le socialiste investi par LREM, Michel Durbano. Et que ne dément pas le père qui respecte le choix de son fils…sans toutefois avoir fait connaître le sien. À La Garde le PS et son candidat roulent pour le parti du président qui porte une politique de droite, néo-libérale, favorable aux très très riches. Même Hollande le dit aujourd’hui après l’avoir recruté à l’Élysée, en 2012, puis fait ministre.

Sur le fond, LR et LREM ont beaucoup de proximité politique, de convergences, en tant que partis de droite prônant l’austérité, les privatisations, le tout marché, les régressions sociales…et prenant le plus grand soin des intérêts des investisseurs et de leurs actionnaires.

Ils sont tellement proches qu’à Brignoles, par exemple, le maire LR Didier Brémond est investi par les LR et soutenu par LREM.

Le RN leur servant d’épouvantail à travers ses slogans sécuritaires et identitaires, fondés sur le rejet de l’autre et le repli nationaliste, largement diffusés dans l’opinion. Au point que Macron et les LR se croient obligés de valider certaines de leurs campagnes anti-migrants ou, pire encore,  stigmatisant les français d’origine étrangères et de religion musulmane.

C’est le cas de Gilles Schaëffer, passé par le RPR,  puis Lepéniste dès les années 80, il veut de suite augmenter les effectifs de la police municipale, la vidéo-surveillance et mettre en place « des voisins vigilants » : on n’est pas loin de l’autodéfense.

À gauche, le PCF s’efforce de rassembler les progressistes portant les espoirs des  catégories populaires subissant les reculs sociaux en cascade : pouvoir d’achat, justice sociale et fiscale, retraites remises en cause, santé publique au plus mal, logements accessibles en recul, pauvreté en hausse, transports gratuits du quotidien…tout cela associé aux urgences climatiques qui appellent une mobilisation des États, des collectivités comme des citoyens et surtout des entreprises à commencer par les plus polluantes.

Le PCF fait appel aux gardéens victimes du macronisme qui ne dissocient pas le social de l’écologie pour construire une liste de large rassemblement sur ces bases ainsi que sur l’exigence d’une pratique démocratique participative, pour redonner à La Garde le dynamisme et l’attractivité qu’elle a démontré pendant plus d’un demi-siècle de gestion où la solidarité avait du sens, ce qui lui vaut d’avoir encore un parc social au-delà des 25% du total des logements de la commune.

Seules deux communes dans le Var, avec La Seyne et pour les mêmes raisons- peuvent en dire autant.

La commune n’est pas condamnée à dériver à droite où règne le monde des affaires. Le critère d’une bonne gestion ne se mesure pas au volume de béton utilisé dans l’année, ni à la valeur du m2 de terrain mais bien plutôt à la réduction des inégalités et des gaz à effet de serre ainsi qu’à la prise en compte des urgences sociales et des catégories de la population les plus défavorisées, services publics à l’appui.

René Fredon

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