La formation des professionnels de santé en pleine évolution

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Vendredi prochain, Josy Chambon, directrice de l’Institut de Formation Public Varois des Professions de Santé, et présidente de la Commission Enseignement supérieur, recherche et santé, sera au Zénith Oméga de Toulon, pour remettre aux 850 heureux lauréats de la promotion 2019, leur diplôme d’État.

Elle sera entourée de nombreuses personnalités : Jean-Luc Videlaine, Préfet du Var, Renaud Muselier, président de la Région PACA, Hubert Falco, président de Toulon Provence Méditerranée, Maire de Toulon, Michel Perrot, directeur du Centre Hospitalier Sainte Musse et administrateur de l’Institut.

Josy Chambon, femme engagée, analyse, aujourd’hui, l’évolution de ces professions de santé qui font l’actualité…

Depuis combien d’années dirigez-vous cette formation ?
Josy Chambon : « À la sortie de l’École Nationale de Santé Publique, j’ai obtenu mon premier poste à Toulon  et j’ai été nommée, en 1992, directrice de l’École d’Infirmières – qui n’était pas encore un Institut de Formation -. Il y avait alors une soixantaine d’étudiants. Ils étaient disciplinés, et savaient qu’ils auraient tous un emploi, à la sortie. L’évolution s’est faite au fil des années pour être, finalement, rattachée à l’Université, avec une diversification des enseignements. »

Combien d’étudiants recevez-vous aujourd’hui ?
Josy Chambon : Il y a au total 2000 étudiants, répartis sur plusieurs sites : Toulon-La Garde, Brignoles, Draguignan et Saint-Raphaël. Ceux qui n’ont pas validé leur diplôme peuvent encore repasser les unités d’enseignement où ils n’ont pas eu la moyenne. Finalement, on peut considérer que 95% des inscrits sont diplômés. C’est en 1ère année qu’il y a le plus d’abandon : les étudiants sont jeunes, ils ne supportent pas la souffrance ni la déchéance… »

Le recrutement et les attentes de ces futurs professionnels ont-ils changé ?
Josy Chambon : « Les étudiants sont plus autonomes – parfois moins assidus…- savent argumenter… Au début, les infirmiers, par exemple, s’engageaient au moins pour douze ans. Aujourd’hui, la moyenne est plutôt de six ans… Certains font des formations pour devenir cadres, choisissent d’exercer dans le libéral,  préfèrent l’intérim, pour toucher à toutes les spécialités…  Tous demandent la révision de la grille de salaire et plus de considération… De niveau Bac+3, à la sortie, ils vont pouvoir  compléter leur formation pour pratiquer certains actes médicaux,  après deux années de plus à l’Université : une façon de répondre au manque de médecins généralistes… »

-Dépendre, désormais, de Parcoursup, est-ce un avantage ?
Josy Chambon : «  C’est d’abord un peu d’inquiétude, car tout n’est pas encore finalisé. Les étudiants pourront venir de toute la France, il y aura peut-être moins de place pour les varois et je ne pense pas pouvoir connaître le profil de chacun d’eux…L’important est de ne léser aucun futur étudiant… »

En attendant, toutes nos félicitations à ces jeunes diplômés, qui mettent leurs
connaissances et leur compétence au service de notre santé…

N.F

 

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