Il était une fois le Bonheur…

Stéphanie des Horts, «prononcez Désorts comme désordre !» lance-elle dans un grand éclat de rire, est une chic fille. Glam’ et simple à la fois, naturelle et sophistiquée, tout le contraire du désordre. À commencer par sa vie d’écrivain qu’elle commence chaque matin dès 5 heures du matin et cela six mois par an depuis que son éditeur, après le grand succès de Pamela, lui réclame un livre par an ! « Ce qui est difficile, dit-elle, c’est de trouver les sujets ». Pourtant de sujets, elle ne manque pas :  en dix livres passionnants dont La Panthère, Jackie et Lee, Les soeurs Livanos et aujourd’hui Les Heureux du monde, elle a planté le décor : des portraits de femmes d’exception, complexes, amoureuses, ambitieuses, malheureuses parfois qui tracent leur destin sur le fil, à condition qu’il soit d’or.

D’où cette association qui me semble plus naturelle : Stéphanie des-ors, tant la belle traverse avec talent les «ors du pouvoir» mais aussi et surtout tant elle a l’écriture solaire, captivante, irradiante qui fait dire aux critiques qu’elle a inventé un genre nouveau, la «biographie vivante», à savoir une biographie où tout est vrai mais avec ce petit truc en plus qui fait sa signature : L’incarnation flamboyante.

Ainsi Les Heureux du monde qui nous transporte dans les années folles, années dont nous aurions tant besoin, où un groupe d’esprits joyeux, talentueux et dégagés des contraintes matérielles, s’installe sur la Côte d’Azur, précisément le Cap d’Antibes, pour y vivre une vie d’insouciance, de culture et de liberté. Allant même jusqu’à y lancer la mode des Bains de mer qui, en 1921, n’existaient pas. Vie en compagnie d’artistes : Cole Porter, Cocteau, Picasso, Hemingway, Gertrude Stein… Les enfants en plus pour le couple central du livre, le couple Murphy, duo lumineux qui côtoiera un couple beaucoup plus sombre : celui de Scott et Zelda Fitzgerald. Ils seront précisément les héros de «Tendre est la nuit» que Scott leur dédiera, cherchant à comprendre les secrets d’un couple devenu légendaire, incarnation rêvée d’un bonheur indécent.

C’est donc par le Bonheur que nous avons choisi d’ouvrir notre saison littéraire, le bonheur de vous retrouver bien sûr mais aussi le bonheur de lire et celui de recevoir un auteur à la générosité étincelante, partie à bicyclette (sa façon de se déplacer !) pour nous emmener sur le chemin de vies singulières, venues là redonner de la hauteur à notre quotidien de simples mortels.

«Les Heureux du monde» ou la naissance d’un mythe encore plus grand : celui de notre bien aimée Riviera !

Et pour ceux qui seraient à distance ou privés d’accès à notre joyeux duo pour cause de nombre de places limité, voici le lien qui vous permettra de nous rejoindre en live :

Agnès Bouquet