Hyères rend hommage à Léon Tolstoï.

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Belle exposition, conférence et rencontres autour du grand écrivain et mystique russe à la Galerie Marie Poscia d’Hyères par Véra Starodubtseva-Raybaut.

Léon Tolstoï appartenait à une  ancienne famille de la noblesse russe. Il perd ses parents très tôt et est élevé par une tante. Son parcours universitaire n’est pas formidable mais il s’intéresse vivement à la littérature. Il découvre les œuvres de Jean-Jacques Rousseau, qui le confortent dans cette passion. Sa première nouvelle, « Enfance » est publiée en 1852 et remporte un franc succès. Dans cette lignée autobiographique, il écrit « Adolescence et Jeunesse ». Engagé dans l’armée quelques années plus tôt et après avoir vécu les conflits du Caucase, il décide de la quitter en 1856 pour voyager en Europe.

À la fin de l’été 1860, Léon Tolstoï avait 32 ans. Jeune écrivain russe, futur auteur des grands romans Guerre et Paix et Anna Karénine, il est encore inconnu en Europe. Il arrive à Hyères en compagnie de sa sœur Marie et son frère aîné Nicolas qui est tuberculeux. Cette maladie s’aggravant  Nicolas décède presque aussitôt. Léon Tolstoï écrit à un ami : « ce 20 septembre, il est mort, littéralement dans mes bras. Jamais rien ne m’a fait une impression pareille. » Et pourtant Léon Tolstoï avait déjà l’expérience de la guerre et de la mort au Caucase et en Crimée. C’est à Hyères qu’il écrit la nouvelle les Cosaques. Lorsqu’il rejoint sa ville natale, il décide de fonder une école où il dispense son enseignement, un mélange de piétisme, d’humanisme et de mysticisme laïc. Il se marie en 1862 et aura treize enfants de cette union.

Un des plus grands romanciers du monde
Il publie en 1869 l’un des romans majeurs de son œuvre, « Guerre et paix », qu’il consacre aux conflits napoléoniens. Le succès international est immense et sera encore renforcé par « Anna Karénine » en 1877. Au lendemain de cette publication, Tolstoï décide de se convertir. Il publie de nouvelles œuvres témoignant de ses considérations religieuses tardives (Résurrection en  1899). En 1901, il est excommunié. Il écrit jusqu’en 1904 (le Père Serge, Hadji Mourat) puis meurt hors de son domicile en 1910. Il a entretenu une riche  correspondance vers la fin de sa vie avec le Mahatma Gandhi, qui s’est inspiré de sa « non-résistance au mal par la violence » pour mettre en avant sa doctrine de « non-violence ». Nombreux courants philosophiques se sont réclamés de l’héritage de Tolstoï, à partir de sa critique des Églises, du patriotisme et des injustices économiques ; libertaire, anticapitaliste, pacifiste, sa réflexion chrétienne est toujours restée en marge des grandes Églises, et son génie littéraire est universellement reconnu.

 Vera et Léon
Véra Starodubtseva-Raybaut est une jeune artiste peintre, remarquable aquarelliste,  qui est installée à Hyères ou elle anime la Galerie Marie Poscia, rue Brest. (vidéo). Elle est diplômée de l’école supérieure d’art et de design Stroganov de Moscou. Après une carrière d’infographiste à la télévision russe elle peint et expose en France et à l’étranger. Son amour pour Tolstoï l’a porté à donner une belle conférence, le 14 mars  sur la présence de l’écrivain à Hyères et à organiser cette émouvante exposition-hommage que tous les varois devraient découvrir.

Galerie d’art Marie Poscia 9 rue Brest  83400 Hyères  06 52 09 45 75

Jean-François Principiano

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