Fréjus Arletty qu’est-ce qu’elle a ma gueule ?

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Voilà une bonne idée de faire de la vie d’Arletty une pièce de théâtre. Au théâtre le Forum de Fréjus  le mardi 7 janvier 20h 30 par Élodie Menant et Eric Bu, mise en scène  Johanne Boyé.

Arletty est fascinante de mystère. Son humour si fin, sa répartie si singulière, sa beauté, sa froideur, intriguent… « Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, bienvenue aux Folies Arletty ! Ce soir, je passe ma vie en revue ! » Qui de mieux qu’Arletty elle-même pour revisiter son destin ?

Arletty un destin
Mardi,  Elodie Menant accompagnée de trois comédiens, fera revivre Arletty, nom de scène de Léonie Bathiat, née le 15 mai 1898 à Courbevoie, comme son ami l’écrivain Louis Ferdinand Céline. On la suit d’abord chez elle à Courbevoie, puis au music-hall, au théâtre, au cinéma… Le public traversera la Belle Epoque, 14-18, les Années Folles. On chante, on danse, tout flamboie. Dans ce tourbillon de succès, cette revanche sur un passé et une vie modeste, un seul guide : la liberté ! Elle joue dans quelques chefs-d’œuvre du patrimoine cinématographique français des années 1930 et 1940 : Hôtel du Nord en 1938, Le jour se lève en 1939, Les Visiteurs du soir en 1942, Les Enfants du paradis en 1945, quatre films de Marcel Carné, les trois derniers dialogués par Jacques Prévert.

Si mon cœur est français, mon cul, est international !
Et puis la Seconde Guerre Mondiale éclate, et l’amour s’invite : Arletty s’éprend d’un officier allemand, Hans Jürgen Soehring… Élodie Menant selon la critique  éblouit à chaque instant tant elle interprète une Arletty plus vraie et vivante que jamais. Elle donne le tempo, chante et danse avec maestria. Elle a toute la gouaille et la profondeur requises pour illustrer la vie complexe de cette femme entière qui fut inquiétée à la Libération et qui répondit à ses juges « Si mon cœur est français, mon cul, lui, est international … » Bien sûr, bien sûr mais il y a des moments ou le cul  peut suivre le cœur…au moins par dignité. Elle fut dans un premier temps condamnée à l’indignité nationale puis  graciée et blanchie en 1950.Devenue aveugle elle est morte à Paris en 1992.

Fréjus    « Est-ce que j’ai une gueule » d’Elodie Menant 04 94 17 73 70 mardi 7 janvier 20h 30 Théâtre le Forum  83 boulevard de la mer prix 20€.

Jean-François Principiano

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