Les 11 et 18 juin prochains, les électeurs de la première circonscription de Toulon seront invités à élire leur représentant à l’Assemblée nationale. Ils auront le choix entre 14 candidats. Parmi ceux-ci, certains sont connus, d’autres ne sont là, semble-t-il, que pour satisfaire un ego, troubler le jeu, semer le doute ou créer la confusion. Plus que jamais, il faut donc faire preuve de vigilance. Pour ce qui concerne les « vrais » candidats, c’est-à-dire ceux dont on connaît, réellement, les convictions, le choix est beaucoup plus restreint.
Veut-on reconduire une députée issue d’un parti dont le candidat à la présidentielle n’a pu franchir le premier tour et qui brigue un QUATRIEME mandat consécutif après s’être signalée, lors des précédentes mandatures, par son manque d’assiduité à l’Assemblée nationale ? Souhaiter prendre sa revanche ne constitue pas, à proprement parler, un programme en soi. D’autre part, il peut paraître singulier que la députée sortante soit contrainte de s’appuyer sur un bilan municipal, certes satisfaisant, pour étayer sa candidature à une nouvelle mandature. Il eut été plus cohérent de se limiter à son seul bilan de parlementaire, sans doute moins valorisant, afin d’éviter de semer le doute entre élections locales et élections nationales. Que les Toulonnais ne se trompent pas, les 11 et 18 juin prochain, ils devront élire un député et non pas donner leur avis sur la gestion de leur ville … À Chaque Échéance son combat !!!
Peut-on, raisonnablement, être représenté par un membre du Front National qui refuse l’Europe puis l’Euro, et qui, pour d’obscures tractations politiciennes, n’est plus tout-à-fait contre l’Europe, et peut-être un peu pour l’Euro ?
Doit-on être dupes des grandes et belles envolées lyriques du leader de la France insoumise qui promet tout et, souvent, son contraire, sachant que, de toute manière, il ne sera pas en charge de mettre ses promesses à exécution ?
Faut-il faire confiance à une candidate qui se réclame du Mouvement En Marche après avoir cosigné, durant les présidentielles, une lettre ouverte appelant Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon à se mettre d’accord pour une candidature unique de la gauche dure à la présidentielle. Le mouvement lancé par Emmanuel Macron ne doit pas servir de cellule de recyclage pour d’anciens adhérents carriéristes du parti socialiste. En effet, comment ne pas voir un lien entre cette investiture opportuniste et le retrait tardif de la candidate investie par le parti socialiste. Ainsi, ne nous y trompons pas, c’est bien le parti socialiste qui s’avance, masqué, derrière la candidate en marche. Il ne s’agit pas d’un hasard… rappelons, en effet, que le suppléant de la candidate en marche était à la tête de la liste socialiste présentée aux dernières municipales.
L’Alliance Centriste, membre fondateur de l’Union des Démocrates et Indépendants (UDI) de Jean-Louis Borloo, et que je représente dans le Var apporte, dans la majorité des cas, son soutien au Mouvement En Marche comme l’a récemment montré la démarche de Philippe Folliot et de Jean Arthuis, en faveur d’Emmanuel Macron, lors des dernières présidentielles.
Cependant, localement, ce soutien n’est concevable que si le candidat investi présente toutes les garanties d’adhésion aux valeurs défendues par le mouvement. Ce n’est clairement pas le cas dans la 1ère circonscription de Toulon. C’est pour cette raison que l’Alliance centriste a décidé de mettre les électeurs en garde contre cette investiture suspecte et de soutenir, sans réserve, un candidat sans étiquette, mais qui représente la seule alternative crédible de la droite et du centre.
En revanche, lorsqu’une candidature est réellement de qualité et présente toutes les garanties de respect des engagements d’En Marche, comme celle par exemple de Madame Cécile MUSCHOTTI, dans la deuxième circonscription, l’Alliance Centriste ne peut avoir qu’un regard bienveillant.
Ainsi, l’alliance centriste appelle les Toulonnaises et les Toulonnais à faire, dès le premier tour, un vote utile leur permettant de pouvoir, au second tour, faire un vrai choix d’adhésion. Compte tenu du nombre de candidats, il serait désastreux qu’ils n’aient à choisir qu’entre une droite revancharde et un Front National xénophobe et anti-européen.
Nous souhaitons de tout cœur, que, le 18 juin, un candidat représentant une vraie droite progressiste et un centrisme indépendant soit en mesure de l’emporter dans la première circonscription de Toulon. D’une probité irréprochable et libre de toute appartenance partisane, il agira selon ses propres convictions loin de toutes préoccupations opportunistes ou carriéristes.
Pour ma part, je fais confiance aux Toulonnais. Malgré un risque de saturation du à la succession des échéances électorales, je sais qu’ils auront à cœur de créer les conditions d’une alternative constructive en votant pour un homme d’expérience souhaitant mettre ses compétences au service de Toulon, de la France et de l’Europe.
Morgan MAGINOT
Directeur de campagne de Philippe SANS
Président de l’Alliance Centriste
