Les candidats communistes à la rencontre des personnels et des usagers de l’hôpital Sainte Musse
Jeudi 18 avril, de 12 à 14 heures, la fédération du PCF avait invité le Dr Loïc Pen, ancien médecin-chef des urgences de l’hôpital de Creil dans l’Oise, candidat sur la liste conduite par Ian Brossat à rencontrer les personnels et les usagers de Sainte Musse. Il était en compagnie d’Emmanuel Trigo, enseignant, l’un des deux candidats varois sur la liste du PCF (avec Sandrine Macigno de la base de Cuers). DE Pierre Daspre, secrétaire de la fédération du PCF et de militants sensibilisés aux questions de santé.
Ce jeune urgentiste avait démissionné de sa fonction à Creil pour protester contre la dégradation des moyens humains dont sont dotés les hôpitaux et particulièrement les services d’urgence, personnels soignants et non-soignants. Mais aussi les maternités.
À Sainte Musse, ces mêmes personnels avaient fait 119 jours de grève en 2018 à l’appel du syndicat CGT pour les mêmes raisons et avaient obtenu quelques postes mais encore loin des besoins. D’ailleurs le plan régional de santé prévoit des fermetures de services et des réductions de lits d’ici 2023 quoi qu’en dise Macron.
Dans une courte intervention le Dr Loïc Pen a rappelé que les difficultés des hôpitaux publics découlaient d’une volonté politique évidente de réduire leurs moyens et donc les conditions d’accès aux soins pour tous, en les asphyxiant à partir de critères comptables et en favorisant le développement d’un secteur marchand de santé privée. Ce qui pousse les hôpitaux à un endettement massif qui se traduit par des intérêts payés aux banques (qui leur ont même fourgué des prêts toxiques comme à celui de Sainte-Musse, particulièrement endetté depuis son origine), véritable rançon prélevée sur le service public.
La liste que conduit Ian Brossat propose la création d’un fonds social européen alimenté par la BCE qui prêterait directement aux hôpitaux publics à des taux proches de 0%. Une liste qui milite pour le développement prioritaire des services publics, dans toute l’Europe, donc contre l’accélération des privatisations qui sont à l’ordre du jour de cette Europe sous la coupe des marchés financiers.
Loïc Pen a pris l’exemple de l’utilité des élus communistes qui, tout récemment, ont contribué à modifier et à mettre en échec la libéralisation totale du paquet mobilité en mettant la commission en minorité sur les droits des routiers salariés, leur détachement et la concurrence déloyale qui s’ appliquait dans ce secteur comme dans d’autres.
Bien entendu c’est toute la construction libérale de cette Europe qu’il s’agit de contester tant elle est condamnée par les peuples. Pour y faire prévaloir une approche sociale de la transition écologique, la paix et le désarment, la solidarité avec les migrants, les coopérations entre pays libres et souverains, la démocratie…en prenant le contrôle des moyens financiers. Même minoritaires, les élus communistes y sont précieux. Leurs voix comptent.
Des échanges trop brefs mais fructueux qui ne demandent qu’à se prolonger.
René Fredon
