La Confédération paysanne a fait de l’instauration d’un droit au revenu pour tou.te.s les paysan.ne.s et d’une protection sociale pour tou.te.s les paysan.nnes sa priorité pour ses Etats généraux de l’alimentation. Nous avons fait le choix de regrouper en ligne nos propositions pour les EGA, que vous pourrez trouver à cette adresse : http://www.confederationpaysanne.fr/sites/1/mots_cles/documents/8page_EGA.pdf et qui a été envoyé ce jour à l’ensemble des parlementaires varois.e.s
Le fil conducteur de ces États généraux doit être la reconnaissance du savoir-faire paysan et l’amélioration des conditions d’exercice du métier. La transition agricole et alimentaire attendue doit alors prendre appui sur un véritable lien entre paysan.ne.s et citoyen.ne.s et se concrétiser par une démarche ascendante de répartition équitable des marges et des aides, ainsi que par l’accompagnement des pouvoirs publics dans les domaines de la recherche-développement, de l’investissement, des soutiens publics et de la régulation des marchés.
Nous attendons en effet que les pouvoirs publics aient le courage politique de se placer comme un arbitre, régulant l’économie et donnant une direction allant dans le sens de l’intérêt général, et non se réfugier derrière un constat de positions divergentes, qui permettrait d’entériner la mainmise des industriels et de la grande distribution sur notre alimentation.
Nos propositions ont comme ambition de relever les défis climatiques et écologiques en imprimant une orientation aux politiques publiques, favorable à l’emploi paysan et agroalimentaire, à la vitalité des territoires ruraux et à la santé environnementale.
Nous ne pourrons nous contenter d’une mise en dynamique des acteurs économiques aboutissant au mieux à des solutions marchandes et segmentées, regroupées dans un agenda des solutions. Il faudra dégager des solutions politiques, législatives et généralisées pour réaliser la première étape d’une réelle démocratie alimentaire donnant accès à tou.te.s à une alimentation de qualité et répondant à l’urgence d’une revalorisation du travail paysan.
Sylvain APOSTOLO
