Et si demain, militants, élus, candidats se mettaient en grève ?

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L’idée paraît saugrenue, pour ne pas dire illogique. Et pourtant…
Depuis des années et des années, c’est le même discours : les politiques, tous des corrompus, les politiques tous des escrocs, les politiques, on n’en veut plus etc.
Et ces discours se traduisent dans les actes ou plus précisément dans l’absence d’action de nos concitoyens : les taux d’abstention n’en sont-ils que le reflet démocratique ? Bel oxymore dans notre cher pays la France.
Alors, je ne vais pas me lancer dans l’habituel et stérile appel : mais non, tous les politiques ne sont pas à mettre dans le même sac, mais non, voyons, grand nombre œuvrent pour la cause commune, mènent des batailles collectives dénuées d’intérêt personnel et guidés par leur altruisme. Non : même ce discours ne fonctionne plus.

Alors : et si demain, militants, élus, candidats se mettaient en grève ?
Et si demain nos villes et villages n’étaient plus portés par de braves militants qui, tous bords politiques confondus, prennent de leur temps pour réfléchir, rencontrer, projeter, construire l’avenir de nos territoires ?
La majorité des militants mettent de côté leur vie personnelle pour se mettre au service de la société, mettent à profit leur expérience, leurs idées, leurs compétences – évidemment de manière bénévole – faut-il le préciser?
Et si demain, nous n’avions plus de projets électoraux ? Plus de bonnes ou mauvaises propositions ? Plus d’analyses de budgets de finances locales ? Plus de délégations à la culture, la jeunesse, l’écologie, la santé, à la vie associative, à l’éducation ? Et si demain nous n’avions plus de vie citoyenne et politique, plus de rêves…

Cécile MUSCHOTTI
Secrétaire fédérale à la coordination du Parti Socialiste du Var
Membre du Conseil National
Co-fondatrice Debout La Gauche

1 COMMENT

  1. J’aimerais que vous me disiez pourquoi la gauche que vous voulez remettre debout se trouve au plus mal ? S’il ne faudrait pas, par hasard, que vous vous posiez la question de la déception des couches populaires après le renoncement de ce gouvernement -dont vous êtes solidaire- à ses promesses électorales et son ralliement à l’économie libérale dévastatrice au plan social, économique, écologique, politique et pas qu’en France.
    Vous avez prétendu sauver la démocratie en vous désistant pour Estrosi et en le laissant face à face avec le seul Fn et maintenant vous le pourfendez en semblant découvrir qu’il est vraiment à droite même s’il doit sa « victoire » à une partie de la gauche ? Son manque de reconnaissance -dans les actes- serait-il étonnant ?
    Interrogez-vous sur le contenu des politiques à promouvoir pour sortir la France et la région de la spirale du déclin ? Il y a de l’espoir, c’est sûr mais pas du côté des mêmes « solutions » qui nous ont mis dans ce rapport de forces, très défavorable. Ne vous trompez pas de défi une nouvelle fois. Créons les espaces pour en débattre sur le fond. Pas pour sauver le soldat Hollande, pour changer DE politique…résolument à gauche. A une alternative qui redonne espoir et perspective. Confiance dans l’intervention citoyenne.

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