Bien que la sécheresse et le gel de Printemps aient été importants cette année, notamment sur les Coteaux Varois en Provence, Estandon Vignerons annonce un millésime 2017 à fort potentiel aromatique.
Une réunion des vendanges avancée
Puisque les vendanges s’annoncent très précoces cette année en Provence, la réunion des vendanges d’Estandon Vignerons, a été avancée à la mi-août et elle a réunit les adhérents et les viticulteurs de l’Union autour de 3 présentations : la maitrise de l’oxygène du raisin à la bouteille par Gilles Baude de Provence Oenologie, le retour d’une étude sur des essais sur la pulvérisation d’azote par Laure Cayla du Centre du Rosé et et enfin un état sur l’avancement des maturités et sur les caractéristiques du millésime 2017 par Marjolaine Chatain de l’ICV.
Les tendances du millésime 2017
Avec un hiver peu pluvieux, un débourrement précoce, un printemps marqué par un gros épisode de gel et une véraison rapide, il est clair que le millésime 2017 est atypique. Lors du prélèvement du 14 août, l’ICV a indiqué que les baies étaient petites (comparables à celles de 2016) en raison du déficit hydrique et que les niveaux d’acidité totale et d’azote assimilables étaient élevés (supérieurs à ceux de 2016). Ces caractéristiques de la vendange permettent d’envisager des vins rosés à fort potentiel aromatique, signature des vins Estandon.
La force du collectif
Estandon Vignerons est l’union de 8 caves coopératives et 8 domaines, soit environ 300 viticulteurs.
Pour capitaliser sur chacune de leurs réussites et fédérer ces derniers autour du projet commun d’Estandon Vignerons, Stephen Reining s’appuie sur la certification Agriconfiance, véritable pacte moral entre les viticulteurs et l’union, obtenue en 2005.
Stephan Reinig, Responsable Technique Vignes/vinification
« Je cherche sans cesse à identifier des leviers de progrès pour gagner en qualité. Travaillant dans un système collaboratif et coopératif, nous avons tous à y gagner »
Cela fait maintenant 16 ans que Stephan travaille chez Estandon.
Après un BTS Viti-oeno à Montpellier et DNO à Toulouse, Stephan commence sa carrière professionnelle en tant que Maître de chai. Il travaille ensuite pendant 7 ans au Syndicat des Vins de Pays en tant que technicien puis intègre les équipes d’Estandon en 2001.
Lors de son embauche, sa mission est claire : instaurer un lien entre les caves et l’Union dont elles font partie. Unique intermédiaire entre Estandon et les vignerons, il a ainsi mis en place un pacte moral entre les adhérents et l’Union afin que chacun sache clairement quelles sont ses responsabilités et ses redevabilités de tous les objectifs définis. La création de ce lien a permis la certification AgriConfiance en 2005, remise en cause chaque année.
Trait d’union entre les viticulteurs et l’équipe de Catherine Huguenin, maître de chai et les équipes marketing, il conseille les vignerons en fonction des profils de vins recherchés permettant l’élaboration de la gamme Estandon.
Stephan intervient au niveau de la vigne en donnant des conseils sur la culture (fertilisation, traitement,
stratégie d’encépagement…) et cherche sans cesse à identifier des leviers de progrès permettant de faire monter en gamme les vins. C’est ainsi qu’il effectue des tests, des mesures pour ensuite les promouvoir auprès des adhérents. Un exemple : les essais des levures en cave ou de la pulvérisation de l’azote foliaire pour observer leur impact sur les profils aromatiques.
De même, il cherche à identifier les bonnes pratiques des 300 vignerons de l’Union et il les promeut auprès des autres adhérents. En effet, lorsqu’un adhérent gagne en qualité, c’est toute l’Union qui y gagne. Parallèlement, il souhaite réduire les intrants dans le processus de vinification et de conservation des vins. Ainsi, depuis maintenant un an, il travaille auprès des caves et du site d’embouteillage dans l’objectif de préserver le vin de l’oxygène. Ces tests permettent de réduire les quantités de dioxyde de soufre sans altérer sa capacité de conservation. A noter qu’Estandon Vignerons est certifié IFS (International Food Standard) au niveau supérieur depuis 2009.
Son prochain projet?
Étudier les différentes méthodes de pressurage avec le Centre du Rosé qui constitue selon lui un point clé pour élaborer des vins haut de gamme. Pour cela, il doit mobiliser les hommes, les viticulteurs, et leur faire accepter de partager leurs expériences.
