Emmanuel Macron 8è président de la Vè République

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Le Front national largement distancé.

Il n’y a pas eu de suspens. A 20 h 00, dimanche, les Français découvraient le visage du vainqueur de l’élection présidentielle pour lequel une très large majorité des Français qui avaient voté pour d’autres candidats au 1er tour, a exprimé un vote de barrage à la candidate du FN, davantage que d’adhésion au programme du successeur de François Hollande.

Avec 65,8% des suffrages exprimés (plus de 20 millions de voix) il a creusé l’écart que prévoyaient les sondages (60-61% pour E Macron, 39-40 pour M Le Pen). Le vainqueur n’a pas manqué de souligner l’ampleur de son score, loin cependant des 82% de Jacques Chirac en 2002 contre Jean-Marie Le Pen.

Ce différentiel entre les deux candidats, l’un des plus larges des seconds tours, ne doit pas masquer que la candidate frontiste avec 34,2%, totalise environ 11 millions de suffrages, soit 3,5 millions de plus que les 7,6 millions du 1er tour (près de 50% de plus !).

Autre caractéristique de ce scrutin, l’ampleur des abstentions (25%) qui, ajoutées aux bulletins blancs et nuls tournent autour des 16 millions d’électeurs : un record qui veut dire que le président de la République est loin de fédérer une majorité d’électrices et d’électeurs, de droite et de gauche (FI et alliés) qui s’étaient répartis en 4 groupes d’importance sensiblement égale, entre 19,5 et 24%, score d’E. Macron. Et dont une bonne partie ne s’est pas reportée sur lui.

Il a, bien entendu, plaidé pour un vote d’adhésion à son programme alors qu’il sait très bien que ce n’est pas le cas et que rien n’est moins sûr pour qu’il obtienne une majorité législative après avoir obtenu une majorité incontestable…mais composite à la présidentielle, le peuple ayant prononcé son verdict.

Tous les candidats ou leurs représentants ont pris acte du résultat et félicité le président élu, avec chaleur s’agissant de ses soutiens directs, beaucoup moins de la part de ceux qui ont combattu son programme comme le fait qu’il soit issu du gouvernement précédent symbolisant les politiques qui ont accentué les inégalités, la précarité, le chômage et réduit le pouvoir d’achat, les protections sociales, les acquis sociaux, les services publics…notamment.

Les marchés sont rassurés, Hollande, Trump, Merkel et d’autres chefs d’Etat ont salué la victoire du nouveau Président de la République française, sa jeunesse, son dynamisme, son ambition pour la France, pour l’Europe…comme l’exige le protocole en pareilles circonstances.

Certains parmi les vainqueurs y ont vu « un magnifique et incroyable évènement, émouvant, significatif… » M. Le Pen a parlé « d’engager une transformation profonde de notre mouvement… » JL Mélenchon a invité les gens à ne rien lâcher et à se fédérer autour de son programme « l’avenir en commun » : « une nouvelle majorité est possible, a-t-il déclaré. Notre résistance peut gagner la bataille ».

Toutes les oppositions se sont donné rendez-vous pour les législatives dont l’enjeu s’annonce aussi indécis que la présidentielle et encore plus décisif. Un sondage donnant 61% d’électeurs favorables à ne pas donner de majorité absolue au nouveau président, révélé pendant la soirée, a refroidit quelques ardeurs.

On a eu une élection présidentielle atypique et dévastatrice, les législatives s’annoncent tout autant singulières et d’une portée inédite où tout est possible. Avec un mouvement social prêt à se rappeler au bon souvenir de ceux qui, hier encore, dirigeaient le pays et se retrouvent encore aux avant-postes pour le conduire.

La bataille est bel et bien lancée

RF

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