Nous vivons une crise inédite, que personne n’avait vu venir. Une crise qui nous doit nous obliger à nous ré-inventer, pour se recentrer sur l’essentiel : la santé, la solidarité, l’environnement, le social, ce qui fait ce que nous sommes, et ce que nous serons.
Nous sommes d’une part inquiets, inquiets d’une hâte à la relance au détriment de la santé (notamment concernant les écoles !), inquiets que l’on oublie un peu trop vite nos héros du jour, inquiets que la relance économique se fasse au détriment du social, du droit du travail, et de l’environnement.
Car la pandémie due au Covid-19 n’a pas stoppé le réchauffement climatique et ses conséquences, elle a permis une pause salvatrice à notre planète et révélé les avantages pour la faune et la flore d’un système qui se doit, plus que jamais, d’être en adéquation avec le vivant.
Oui, le Covid-19 a fait chuter de manière spectaculaire les émissions de CO2 , mais cette crise doit être riche d’enseignement pour reconstruire un monde qui ne sera et qui ne doit plus être comme avant.
Ainsi, cette relance ne peut se faire sans boussole, avec des politiques à court terme, en mettant sous perfusion l’économie de marché, en oubliant l’économie sociale et solidaire, pourtant qui fait la richesse de notre pays : une richesse solidaire, sociale, gommant (en par;e) les externalités négatives de notre système économique et essayant de ne laisser personne en bord de route, la fraternité et la solidarité doivent être des caps.
Il faut plus que jamais, replacer l’humain et l’écologie au centre de nos préoccupations, car il est des choses essentielles dont on ne peut se passer, le vital face à l’éphémère.
Nous voulons via ces quelques lignes partager notre inquiétude, et penser avant toute chose à ce qui pourra assurer à nos enfants un monde viable et soutenable.
Aussi, car ce scénario a déjà eu lieu : après la crise financière de 2008, la mobilisa;on des États a permis de relancer l’économie, mais elle a aussi fait augmenter fortement les émissions de CO2 ; la priorité consistant à retrouver coûte que coûte le rythme de croissance d’avant la crise, sans se préoccuper, une nouvelle fois, des enjeux environnementaux.
Il est de notre responsabilité à tous de pousser vers un changement qui sera en faveur du plus grand nombre.
Nicolas Plazanet
Animateur référent du Groupe local
