Économie touristique Le Var sort ses griffes !

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Au cœur de l’été, le rebond économique varois.
C’est une bonne nouvelle, les données a mi chemin de la saison touristique  2019 sont au grand vert, le Var joue la carte du tourisme avec succès. S’appuyant sur des résultats positifs et un prévisionnel en net progrès, la réalité économique du département annonce la couleur. Tout va à voile gonflée !

Le Var reste ainsi le 1er département après Paris en termes de nuitées avec 32% de part de marché régional. 3,7 milliards d’€ de recettes annuelles sont liées aux dépenses des touristes en projection de mi-saison. On dénombre  55,6€ de dépense moyenne par jour et par touriste et 1 850€ comme  budget moyen des touristes par séjour de sept jours pour une famille de 4 personnes.

Le tourisme représente  donc 7,8% dans la valeur ajoutée départementale. Il génère  28 100 emplois directement et indirectement, soit 7,7% de l’emploi total.

Le Var est aussi le 2ème département de la Région Sud Provence Alpes Côte d’Azur en termes d’investissements touristiques annuels, soit 30% des investissements touristiques de la Région Sud Provence Alpes Côte d’Azur. Avec  8,8 millions de touristes dans le Var. et  66,7 millions de nuitées touristiques notre département supporte allégrement la crise internationale dite de « crispation ».

Située entre Marseille et Nice, la zone géographique varoise bénéficie de ce que l’on appelle en géographie l’effet de passage, comme la France entière d’ailleurs, située entre le nord et le sud de l’Europe ! Braudel le disait  déjà en son temps : « pour aller quelque part tout le monde passe par la France ! »

La crispation économique mondiale.
Cette réussite dans la stabilité est à conceptualiser dans la situation mondiale. Pour résumer simplement donnons quelques pistes explicatives que l’on ne souligne jamais assez.

Depuis 2015 le monde méditerranéen dont l’instabilité  politique est flagrante (Grèce, Italie du Sud, France du Sud, Espagne Portugal Pays du Maghreb) subit une crispation monétaire et économique (en gros l’argent circule moins à cause des inégalités et de la « cristallisation » bancaire, en partie liée a la crise énergétique).

En  un mot le training général est à la baisse de la demande dans tous les domaines. Moins d’énergie, moins d’argent, moins d’investissements, moins de dépenses. Dans ce contexte, des isolats économiques s’en sortent mieux que d’autres. C’est le cas de  la Région Sud Provence pour le moment (en espérant en écrivant ces lignes, en août 2019, qu’une série de catastrophes ne nous tombe dessus !).Partiellement et sectoriellement le Var semble pour le moment plutôt épargné.

La consolidation des  socles de base.
On le sait, le tourisme est un secteur économique hyper sensible et fragile ou la psychologie et le ressenti des consommateurs est décisif.

Le littoral  varois représente une véritable force et une des principales motivations de séjour des touristes. Le Var, c’est aussi un équilibre entre les espaces naturels et les espaces urbains, une nature préservée permettant de nombreuses activités et un patrimoine culturel d’une grande richesse. Des évènements de qualité animent les territoires varois toute l’année. Les villages offrent un véritable art de vivre à travers les traditions et les savoir-faire de leurs habitants. Les villages et les paysages naturels  sont dans l’ensemble préservés ; les îles, les plages, le nautisme et la plaisance , le vin et le terroir , le golf et l’art de vivre , et bien entendu la valorisation des grands évènements sportifs du Var comme le Grand Prix de Formule 1, les voiles de Saint-Tropez, le Roc d’Azur, le Verdon Canyon Challenge…Mais aussi le dynamisme des villes moyennes piliers du fait culturel, est lui même en rebond : Saint-Maximin, Brignoles, Draguignan, Hyères, La Seyne sur Mer, Toulon ….

Lieux culturels spécifiques visités

Les sites moyens sont solidement implantés. Au fil du temps, le Var a su s’adapter à la demande (depuis l’époque des Congés Payés de Blum). Sur près de 2 250 sites et monuments répertoriés par le comité régional de tourisme, dont 410 musées, le département compte 374 lieux fortement liés à la culture. Ce qui n’est pas rien. Seule la région de Ligurie en Italie voisine fait mieux. Tous ne sont pas d’égale importance, n’ont pas les mêmes ambitions, ni les mêmes moyens. Mais beaucoup ont acquis un tel savoir faire qu’ils ont su attirer les publics.

Conclusion.
La tendance locale et départementale est donc positive. Sans crier victoire inconsidérément, on ne peut que se féliciter de cette « résistance économique ». De même sans vouloir donner de leçons aux élus et aux institutions  on peut cependant suggérer deux pistes de réflexions nouvelles.

Tout d’abord il faut diversifier davantage l’offre, en particulier celle vers le public des 18-25 ans. Ensuite et surtout, il  faut l’adapter d’urgence aux nouvelles sensibilités qui se font jour, à savoir le besoin d’une écologie familiale volontariste et participative. C’est ce que les économistes de l’école  danoise appellent  « la  consommation touristique participative responsable ». En effet, c’est le seul concept qui joue à la fois sur la réduction des inégalités sociales et sur la qualité du  vivre ensemble entre une nature préservée et un humain responsable. L’avenir reste donc ouvert et le Var a de plus en plus toutes ses chances.

Jean-François Principiano

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