Dimanche 13 octobre à 17h concert de quatuors à cordes avec Mozart et Haydn au Théâtre de l’Esplanade, Boulevard Georges Clemenceau, à Draguignan.
Ce concert sera donné au profit de la ville de Mhardeh en Syrie. Avec Patrice Legrand violon, Robert Aribaud violon, Marc-Antoine Chomet alto et Philippe Pennanguer violoncelle.
La Première partie sera assurée par le Quatuor des Sœurs de la Consolation qui interprétera le Quartet n°3 en G Major K 156 de Mozart.
Une ville Chrétienne en Syrie.
N’oublions pas que les chrétiens d’orient ont été les premiers chrétiens de l’Histoire même si de nos jours ils sont devenus minoritaires. Ainsi la petite ville de Mhardeh qui résiste toujours à l’islamisation. À la faveur d’une offensive menée il y a quelques mois dans la région d’Idleb, au nord de la Syrie, contre le groupe djihadiste Hayat Tharir Al-Cham (HTC), la ville chrétienne a été libérée. Bombardée sans répit depuis 7 années et comptabilisant plus de 160 morts, civils et militaires, cette petite ville sur la ligne de front de la poche d’Idllib, était devenue le symbole de la résistance syrienne contre le terrorisme.
Depuis 2013, les Forces de la Défense Nationale de Mhardeh ont vaillamment résisté aux assauts et bombardements. Jour après jour, des tirs de roquettes et des bombes sont tombés au hasard sur ce village et les environs, terrorisant ses 20 000 habitants.
L’association SOS Chrétiens d’Orient est intervenue auprès des habitants de Mhardeh tout au long de leurs épreuves, leur apportant du matériel de secours médical, des équipements pour la reconstruction, des denrées alimentaires, des colis vestimentaires et le soutien moral et spirituel indispensable. Les bénéfices de ce concert iront à cette population courageuse.
Un chef-d’œuvre de musique spirituelle
L’une des partitions les plus émouvantes de Haydn. Après la tragique introduction, sept commentaires musicaux viennent commenter chacune des sept paroles, qui illustrent les sentiments contradictoires qui habitent le Christ au moment de la mort, de la souffrance physique («J’ai soif») à l’espérance («Dans tes mains, Seigneur, je remets mon esprit») en passant par le désespoir et la révolte («Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?»). Les Sept Paroles sont couronnées par un formidable «Tremblement de terre» qui correspond dans l’Évangile de Matthieu au dernier soupir du Christ.
La partition vient ici en contrepoint non pas des Saintes Écritures, mais d’un texte de Jean-Pierre Nortel qui sera lu par José Van Oost curé de Draguignan.
Jean-François Principiano
