Dracénie : l’agglomération traque l’évolution du SARS-CoV-2 dans les eaux usées

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Dracénie Provence Verdon : l’agglomération traque l’évolution du SARS-CoV-2 dans les eaux usées

Dracénie Provence Verdon agglomération (DPVa) a adopté Vigie-Covid-19, un indicateur d’alerte développé par Veolia pour évaluer la circulation du virus dans la population. Des relevés hebdomadaires sont réalisés par Veolia dans les eaux usées collectées dans cinq stations d’épuration du territoire : Draguignan-Trans-en-Provence, La Motte, Taradeau, Les Arcs – Vidauban, Lorgues.

Objectif : surveiller la présence du SARS-CoV-2 dans les eaux usées afin d’anticiper l’évolution de l’épidémie et permettre aux autorités d’adapter les mesures sanitaires en conséquence.

Une véritable sentinelle de la COVID-19 à l’échelle territoriale
Vigie-Covid-19 permet de détecter les fragments du génome du coronavirus SARS-CoV-2 dans les eaux usées. La solution de Veolia, éprouvée en France depuis plusieurs mois, a été développée avec les équipes de Recherche et d’Innovation du Groupe, en pointe dans l’analyse microbiologique environnementale.

Elle repose sur un protocole rigoureux de prélèvements et d’analyses du virus par méthode PCR.

Depuis le 2 mars, et sur 3 mois, des prélèvements sont effectués une fois par semaine sur cinq stations d’épuration de Dracénie Provence Verdon agglomération, pour être analysés au sein du laboratoire de Veolia situé à La Garde. Les résultats sont ensuite partagés sous 48 heures via une interface informatique sécurisée avec DPVa, et sont compilés dans un tableau de bord développé par Veolia. Celui-ci permet aux collectivités de suivre la dynamique de l’épidémie dans le temps, de comparer la situation locale avec les données nationales et départementales et, in fine, de contribuer à l’identification rapide d’un potentiel rebond de l’épidémie. Les résultats prennent notamment en compte l’activité des stations d’épuration et la pluviométrie.

Anticiper les évolutions de l’épidémie pour agir localement
Vigie-Covid-19 permet un ciblage très fin du niveau de contamination, puisqu’il est réalisé à l’échelle du bassin de collecte d’une station d’épuration. Les données recueillies traduisent la réalité de la situation puisque le dispositif détecte de manière uniforme les personnes infectées et malades mais également les personnes infectées asymptomatiques. Ces caractéristiques permettent de répondre aux attentes de Dracénie Provence Verdon agglomération désireuse de porter les mesures adaptées face à l’épidémie, en liaison avec les autorités sanitaires.

L’agglomération se dotent ainsi d’un outil complémentaire aux données épidémiologiques publiques.

Comment ça marche ?

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Dans les eaux usées
Les individus infectés, symptomatiques ou non, rejettent les virus dans leurs selles. Des traces du SARS-CoV-2 se retrouvent donc dans les eaux usées collectées par les réseaux d’assainissement, qui convergent vers les stations d’épuration.

Prélèvements en entrée de STEP
Une fois par semaine, un prélèvement est réalisé en entrée de station d’épuration. Sa durée de 24 heures permet de tenir compte de la variabilité des effluents au cours de la journée. Les prélèvements sont ensuite acheminés vers le laboratoire de Veolia situé à La Garde.

Analyse des échantillons en laboratoire
Les échantillons sont analysés par méthode PCR. Elle permet de détecter des fragments spécifiques du génome (ARN) du coronavirus SARS-CoV-2, qu’il soit encore infectieux (actif) ou non.

Contextualisation et interprétation des résultats
Deux impératifs à prendre en compte :
Le contexte des prélèvements sur le terrain, pour interpréter de manière fiable les résultats du suivi des virus dans les eaux usées.
La pluie, par exemple, peut « diluer » leur concentration dans les eaux et ainsi fausser les résultats.
La charge brute de pollution organique produite par l’agglomération*, afin d’interpréter correctement les résultats de suivi du SARS-CoV-2 dans les eaux usées.
*Chaque individu produit en moyenne 60 g de charge organique par jour (DBO5). Mesurer cette charge permet d’évaluer le nombre de personnes lors du prélèvement. D’une semaine sur l’autre, on saura si la population échantillonnée est comparable. Trouver 10 virus par litre pour 100 personnes et 10 virus par litre pour 150 personnes la semaine suivante n’est pas comparable.

Tableau de bord et alerte précoce
Un tableau de bord, accessible en ligne, restitue l’évolution temporelle de la charge virale des eaux usées sur le territoire ainsi que le niveau d’alerte correspondant. Il donne une indication sur l’évolution de l’épidémie dans la population. Plus la population touchée par la Covid-19 augmente, plus on détecte de virus dans les eaux usées.

Des niveaux d’alerte relativement stables pour DPVa
Les résultats d’analyse sont traduits en indicateurs sous forme de niveaux d’alerte:
Niveau 1 : si la concentration est supérieure à 10 fois la limite de quantification (LQ)* de la méthode d’analyse

Niveau 2 : si la concentration est supérieure à 100 fois la LQ

Niveau 3 : si la concentration mesurée est supérieure à 1000 fois la LQ

Les résultats ont vocation à délivrer une tendance. Seules les autorités sanitaires peuvent évaluer les risques.

Sur les 3 premières semaines de prélèvements réalisés sur 5 stations d’épurations de DPVa, les tendances sont relativement stables avec un niveau situé entre 1 et 2 suivant les localités.

* La limite de quantification correspond à la concentration des fragments recherchés qui peut raisonnablement être déterminée avec un degré d’exactitude et de précision acceptable.

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