Des livres et vous

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Le Pouvoir de la honte de Frédéric Gros

240 pages
Format : 11,0 cm × 18,1 cm
Isbn : 978-2-226-49035-3
Prix 8,90€
Éditions Albin Michel Espace-Libre

« La honte est l’affect majeur de notre temps, le signifiant des luttes nouvelles. On ne crie plus à l’injustice, à l’arbitraire, à l’inégalité. On hurle à la honte ». On peut avoir honte du monde tel qu’il est, honte de ses propres richesses ou de sa misère, honte de l’état d’une planète que l’humanité asphyxie. Ce sentiment témoigne de notre responsabilité. Il n’est pas seulement tristesse et repli sur soi, il porte en lui de la colère, une énergie transformatrice.
C’est pourquoi Marx proclame que la honte est révolutionnaire. Dans cet essai qui prolonge la réflexion de son livre Désobéir et qui convoque notamment Primo Levi et Annie Ernaux, Virginie Despentes et James Baldwin, Frédéric Gros explore les profondeurs d’un sentiment longtemps oublié de la philosophie morale et politique. Ancien élève de l Ecole normale supérieure (Ulm), docteur en philosophie, Frédéric Gros est professeur d humanités politiques à Sciences Po Paris.
Il est l auteur d essais et de romans publiés aux éditions Albin Michel, tels Marcher, une philosophie et Possédées, qui ont obtenu plusieurs prix. Un essai stimulant. [Frédéric Gros] redonne ses lettres de noblesse à cet affect majeur de notre temps. Lire-Le Magazine littéraire

Justice partout, justice nulle part ? de Marie Bougnoux, Sophie Caïs, Laurent Chouette Jérôme Pauzat et Laurent Sebag
Regards croisés de professionnels de justice sur un paradoxe français

182 pages
Format : 14,2 cm × 21,2 cm
Isbn : 978-2-38313-209-7
Prix : 18,95€
Éditions Enrik B éditions

En France, la justice est rendue  » au nom du peuple français « . Cet essai prétend donc questionner ce qui peut apparaître comme un paradoxe : les citoyens français n’ont jamais été autant en demande de justice, alors que, dans le même temps, la justice n’a jamais été aussi malmenée et éloignée d’eux. Il existe en effet un décalage, devenu abyssal, entre ce que la justice devrait être et les représentations que l’opinion publique s’en fait.
C’est dans ce chaos général, savamment entretenu par la cohésion complice de certains acteurs publics et d’une certaine presse, que l’image de la justice est quotidiennement écornée, au point d’en devenir décrédibilisée aux yeux des Français. Malheureusement, de nombreux acteurs de la justice, bien que confrontés à sa paupérisation, prêtent aussi le flanc à des réformes qui s’enchaînent et qui sont désormais presque toutes animées par le seul souci d’économie des fonds publics.
Le résultat, inexorable et incontournable, est l’épuisement de ses acteurs et, plus grave encore, la perte progressive du sens originel de leurs missions. Prisonnière d’une bureaucratie comptable déshumanisante, elle retire peu à peu tout sens et toute idée d’agir au mieux de l’intérêt public, devant. Pire, elle est génératrice d’une maltraitance générale institutionnelle qui touche ses acteurs autant que les citoyens.
Du dévoiement de la présomption d’innocence par le pouvoir politique ou le tribunal médiatique, au retour à des ersatz de justice primitive, en passant par le développement effréné des modes de réponse extra-judiciaires, l’injonction paradoxale à laquelle est livrée la justice est sans précédent et la dirige tout droit vers un burn-out déjà ressenti. Cet ouvrage, accessible à tous les lecteurs qui veulent comprendre les enjeux politiques et sociologiques de la justice, n’en est pas moins basé sur des analyses objectives du droit perçu comme une science humaine qui éclaire et façonne l’organisation de la vie démocratique dans la cité.

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