Comme si tu étais toujours là de Marie-Paule BELLE
224pages
Format : 135 x 210 mm
EAN : 9782259278386
Prix : 18€
Éditions PLON
Une histoire de chansons, de littérature et surtout d’amour
« Je m’appelle Marie-Paule Belle. Je suis chanteuse. L’un de mes plus grands succès a été « La Parisienne ». Une chanson écrite par Michel Grisolia et Françoise Mallet-Joris.
Françoise Mallet-Joris, poète, penseuse, philosophe, romancière était un formidable écrivain. Elle était aussi – et elle était surtout – mon amie.
Dans les années 70, nous formions un couple de femmes, sans souci, sans honte, sans pudeur.
Nous étions ensemble naturellement, sans rechercher le scandale que nous créions pourtant dans une société figée qui ne reconnaissait pas que deux femmes puissent s’aimer ouvertement et sans réserve. Nous nous sommes tant aimées d’ailleurs.
C’est après la disparition de Françoise, en 2016, que je me suis aperçue de la grandeur et de la profondeur de son amour.
Elle m’avait écrit des lettres. En les lisant une première fois, je n’avais reconnu que la manifestation de cet amour. En les relisant, longtemps après son décès, j’y ai vu l’amour absolu que Françoise me portait, s’oubliant pour me sublimer, me propulser vers des niveaux qu’elle seule jugeait acceptables pour moi.
« On n’a rien donné, tant qu’on n’a pas tout donné » – écrit quelque part Sainte Thérèse De Lisieux. Françoise Mallet-Joris m’a tout donné avec une générosité sans mesure. Et je ne me suis aperçue de rien, prenant pour gentillesse et dévouement ce qui n’était qu’oubli de soi et pur amour.
Aujourd’hui qu’elle n’est plus, j’ai un peu honte d’un tel aveuglement.
C’est la raison pour laquelle j’ai souhaité écrire ce livre. Pour rendre à Françoise Mallet-Joris un peu de ce qu’elle m’avait donné, pour dire publiquement combien son intelligence irradiante, sa personnalité modeste et attachante, avaient contribué à établir, enfin, ce que je suis devenue. »
Otium de Jean-Miguel PIRE
Jean DE LOISY Préfacier
Sous-titre : Art, éducation, démocratie
224 pages
Format 11.50 x 21.70 cm
ISBN : 978-2-330-13025-1
Prix indicatif : 21.00€
Éditions Actes Sud
Le négoce envahit désormais nos vies. Converties en “temps de cerveau disponible”, la rêverie, l’étude, la contemplation gratuites n’ont plus guère de place dans un univers entièrement marchandisé. Nous comprenons que cette mutation altère une part précieuse de notre existence mais nous peinons à la nommer. D’origine latine, le mot “négoce” vient de nec otium, c’est-à-dire la négation du loisir. Dans l’Antiquité, le loisir était pourtant considéré comme l’un des moments les plus désirables et les plus vertueux de la vie. Affranchis des tâches élémentaires, des préjugés, des croyances, des intérêts, les citoyens pouvaient se dédier à la quête du sens, de la beauté, de la sagesse. Notamment grâce à l’otium studieux, ils jouissaient du plus haut degré d’autonomie et de désintéressement jamais inventé. Plus tard, au lieu de s’étendre à tous, l’otium se vit dénigré par la morale dominante qui le considérait improductif. En revanche, pour une minorité, il restait indissociable de la vraie liberté et de tout projet démocratique
Revisitant cette histoire méconnue, Jean-Miguel Pire montre combien la redécouverte du loisir studieux peut nous émanciper. Il se demande comment la République peut aider chacun à jouir enfin d’un otium fécond pour lui-même et pour sa contribution au bien commun. Longtemps jugée futile au pays de Descartes, l’éducation artistique représente ici la meilleure des initiations : inutile, incalculable, irréductible, l’art n’est-il pas “ce qu’il y a de plus réel, la plus austère école de la vie, et le vrai jugement dernier” comme l’écrivit Proust ?