De la dette du Tiers-monde à la dette des pays « riches »

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Le Collectif varois pour un audit citoyen de la dette publique organise la projection du film:

« Master of the Universe, les confessions d’un maître de l’Univers » de Marc Bauder

Suivi d’un débat animé par Nicolas Sersiron Porte-Parole du C.A.D.T.M France

(Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde)

Le Jeudi 29 janvier 2015 à 20 h 30 Au cinéma le Royal, 2 Rue du Docteur Bertholet à TOULON

Le Synopsis de Télérama : Installé dans des locaux désaffectés du quartier des affaires de Francfort, Rainer Voss, la cinquantaine, dévoile, en huis clos, les coulisses et les mécanismes du monde bancaire. Celui qui a passé sa vie au service de banques d’investissement allemandes en décrit l’univers. Rainer Voss revient sur son ascension dans les années 1980, la libéralisation à outrance, la dérégulation et les outils financiers permettant à certains d’avoir l’impression d’être très puissant. Il évoque la déconnection du monde réel des banquiers brassant des millions d’euros et la manière dont l’entreprise use ses employés avec, par exemple, plusieurs nuits d’affilée travaillées…

Extraits de l’interview du réalisateur, Marc Bauder, par Nathalie Wysocka : À l’écran, vous suggérez certaines choses qui ne pouvaient visiblement être montrées. Comme cette séquence où vous demandez: «Est-ce que les clients sont au courant de ce qu’ils achètent?» et Rainer Voss vous répond: «Non, et c’est d’ailleurs ça le scandale» avant de lancer: «Je ne veux pas que ce passage soit enregistré!» Ou encore cette scène où il vous coupe brusquement en disant: «C’est assez! Finito!» Étaient-ce des moments où vous avez vraiment senti le pouvoir du cinéma?
C’était très important pour moi de garder ces scènes dans le film. La façon très colorée dont [Rainer Voss] décrit les problèmes lui donne l’air d’être très objectif. Lorsque j’ai présenté les premières versions du film, j’ai réalisé qu’il arrivait à séduire beaucoup de spectateurs. J’ai alors compris qu’il fallait qu’on voie son irritation pour être conscients qu’il joue aussi un jeu. Le public doit être actif. C’est si facile de se détendre et de laisser le spécialiste parler… Mais ce qu’il nous dit, ce n’est pas la vérité. C’est sa perspective à lui.

Extrait du livre « Dette et extractivisme » de Nicolas Sersiron : L’extractivisme, ce pillage des ressources naturelles de la planète par la force, a donné à l’Europe puis aux USA les moyens de dominer le monde. Depuis la disparition des colonies, la dette illégitime, nouvelle violence imposée aux pays dits «en développement», a permis d’assurer la continuité du pillage. Cette dette a amplifié le système extractiviste, initialement appliqué aux produits fossiles et agricoles, en l’étendant aux ressources financières du Sud puis aujourd’hui du Nord. Elle impose le remboursement par les populations de dettes dont elles ne sont pas responsables mais victimes. Dette et extractivisme, intimement liés, sont facteurs d’injustice, de corruption, et de violences sociales et environnementales. Ce «duo destructeur» est aussi à l’origine du dérèglement climatique. Des alternatives pour créer une société post-extractiviste soucieuse des peuples et du climat existent.

L’audit et l’annulation des dettes illégitimes, la réduction des inégalités, la fin du pillage extractiviste sont quelques uns des combats citoyens essentiels à mener.

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