Châteauvallon Olé Flamenco !

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Le samedi 22 juin la colline sera chaude avec deux spectacles de flamenco purs et durs. À 19h 30 Édouardo et à 22 h Patricia Guerrero.

Chaque année aux beaux jours revient le temps du flamenco, un style musical et vocal qui plait à un public toujours plus jeune. Rythmes, couleurs, postures, espagnolades, sono puissante, effets de foules, sentiments d’exotisme, catharsis de violence et de machismes maîtrisés tout facilite le succès de ces soirées hyper méditerranéennes d’un art reconnu au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.

Le renouveau du flamenco
Le chorégraphe et danseur Éduardo Guerrero est l’un des grands espoirs du renouveau du flamenco. Entre tradition et audaces, sa danse est une véritable explosion de virtuosité.

Originaire de Cadix en Andalousie, Eduardo Guerrero s’est formé auprès des figures majeures du flamenco (Antonio Canales, Manolo Marín, Mario Maya, Chiqui de Jerez, etc.). Remarqué et récompensé dans les plus grands concours de flamenco du monde, il a remporté en 2013 le prestigieux prix Desplante. Un moment décisif dans sa carrière, qu’il restitue dans ce spectacle au titre éponyme, hommage vibrant aux chants dans les mines andalouses du 19e siècle. Le trio qu’il forme sur scène avec le guitariste Javier Ibanez et la chanteuse Anabel Rivera plonge le spectateur dans l’essence même du flamenco, restituant toute la souffrance et le labeur de ces mineurs. Sans artifice et d’une plastique impressionnante, il réussit une performance détonnante, entre vocabulaire traditionnel et propositions gestuelles contemporaines. Un spectacle puissant et magistral !

Catedral, une cérémonie mystique
L’histoire  de ce ballet narratif se situe dans un monde fantasmagorique, pour ainsi dire à l’abandon. Dieu et un espace de lumière… Au cœur d’un monde singulier où les murs ont été sacrifiés pour faire place aux ouvertures, c’est-à-dire à l’intérieur des églises, la lumière délimite l’espace sacré où la femme, personnage perdu, se retrouve face au poids et à « l’infirmité de ses croyances ». Le son des cloches rompt l’obscurité du silence. Lumière diffuse, dispersée, une lumière transfigurée qui rend l’espace irréel et symbolique. La couleur atteint son paroxysme ; une voix la rejoint, et, entrelacée, nous rappelle combien l’âme s’égare et voltige dans un espace infini. Une silhouette maintenant apparaît dans la brume : ombre et lumière. Prenant appui sur le chant, la silhouette désormais résonne, se déplace, croît de l’intérieur, et par ce rituel, participe à l’enchantement.

Un rite de passage.
Partagé entre son essence divine et diabolique, le personnage  principal va tour à tour vivre son histoire comme une plainte, une menace ou une crainte. Ce spectacle est un chemin de passage, de métamorphose, de perte et de folie. C’est tenter de vaincre le destin. Catedral évoque une célébration durant laquelle le spectateur s’immobilise religieusement, fait taire ses mots, et prépare son cœur et son esprit à la liturgie sacrée de la danse, au dialogue avec le monde de la création. « C’est une connexion entre notre espace extérieur, profane, et notre intériorité sacrée. » Avec Patricia Guerrero, Maise Marquez, Ana Agraz, Laura Santamaria, Diego Pérez, Daniel Pérez, José Angel Carmona guitare et Agustin Diassera.

Jean-François Principiano.

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