Créé il y a quinze ans au cœur du Nebbiu, Barbara Furtuna parcourt aujourd’hui le monde. Des rives de la Méditerranée aux salles new-yorkaises, des villages haut perchés de Corse à la lointaine Asie, de collaborations avec l’ensemble baroque L’Arpeggiata ou le ténor Placido Domingo, avec les musiciens belges du Duo Belem ou les musiques anciennes de Constantinople, les quatre artistes font rayonner la langue corse loin de ses frontières. Ils lui confèrent ainsi un message universel de tolérance, une main tendue au-delà des différences.
Fidèles aux traditions de l’île, à ses valeurs et à son histoire, Jean-Philippe Guissani, Maxime Merlandi, Jean-Pierre Marchetti et André Dominici ont ouvert une voie artistique quasiment unique, refusant de se laisser enfermer dans les clichés et les répertoires stéréotypés.
Dans leur musique, travaillée et magnifiée dans chacune de ses sonorités, dans leurs textes, empruntés au répertoire classique ou nés de leur création et de leurs convictions, dont les mots ont été pesés dans leur moindre signification, jaillit l’absolue nécessité d’abolir les frontières, de faire s’ériger des passerelles là où nos sociétés, frileuses, bâtissent des murs.
Ils étaient au Domaine du Rayol Canadel la semaine dernière pour donner un concert qui restera comme un temps fort de l’été 2016.