Bandol … son univers impitoyable

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crédit photo : http://bandolweb.info/

Personne n’aura oublié qu’à Bandol depuis les années 80 rien ne se passe comme prévu, malgré son formidable potentiel, cette ville va de Charybde en Scylla, ce n’est certainement pas le mandat du nouveau Maire Jean-Paul Joseph qui changera les choses. Ce soir le Conseil municipal risque fort d’être agité.

Pour ne pas se perdre dans les alliances qui se dessinent, rappelons le parcours des acteurs, ça ne manque pas de sel !

Jean Paul Joseph en 2008 était le dernier de la liste conduite par le binôme Bogi-Palix, mais il n’aura pas attendu 6 mois pour tirer à boulets rouges sur le mode de gestion et le mode de fonctionnement de la liste dont il était pourtant colistier. En 2014 il sera élu Maire de la ville à la surprise du plus grand nombre.

Christian Palix originaire de Marseille, en 2007, alors qu’il était le Président d’une association d’une vingtaine d’adhérents a trouvé le moyen de convaincre Marcel Bogi « l’autochtone », de se ranger derrière lui. A peine élu sur la notoriété de Marcel Bogi, Christian Palix lui a retiré toutes ses délégations et l’a laissé dans un placard sans que personne au sein du Conseil municipal ne trouve rien à redire à l’exception de deux fidèles qui traverseront le désert en sa compagnie.

Laetitia Quilici, responsable des jeunes RPR dans les années 90, disciple de Marcel Bogi à cette époque, élue avec François Barois en 2001. Découvrant subitement en 2013, tous les défauts de Mr Palix jusqu’à être rejoint par des fidèles de Mr Palix à 6mois de la fin du mandat (c’est certainement le fruit du hasard).

Christian Delaud, représentant le Parti Socialiste à Bandol, il n’hésitera pas à rejoindre Chrisitain Palix investit par l’UMP pour espérer être un de ses premiers adjoints en 2014, mais les électeurs en ont décidé autrement puisque Mr Palix a été battu largement au terme d’un seul mandat qui ne restera pas dans l’histoire de la ville, si l’on excepte les carambouilles et un rôle d’imprécateur qui pourrait lui valoir une palme à Cannes.

Marcel Bogi, membre du RPR canal historique, Bandolais pur jus, adjoint d’Arthur Paecht en 83 premier adjoint de Xavier Suquet. Il se présentera au poste de Maire en 2001 et sera battu à l’occasion du second tour où les coups bas font encore sourire ceux qui étaient aux manettes à l’époque.

A l’occasion des élections de 2014, Mr Palix UMP était donc avec Mr Delaud PS (avec la bénédiction des instances départementales), sa principale opposante était Laetitia Quilici qui pleura toutes les larmes de son corps de n’avoir pas obtenu l’investiture UMP, malgré les nombreuses photos prises aux côtés de Nicolas Sarkozy, Marcel Bogi espérait que les Bandolais lui feraient crédit d’un engagement trentenaire au service de « sa » ville et Jean-Paul Joseph jouait donc les outsiders.

A l’issue du premier tour de Mars 2014,

Marcel Bogi était balayé comprenant à ce moment précis qu’en politique les convictions, la rectitude et la fidélité ne servent à rien. Il annonça au soir du premier tour se retirer de la politique mais les observateurs attentifs le voit encore aujourd’hui dispenser quelques conseils et analyses pour voir se terminer au plus vite le mandat de Jean Paul Joseph qui ne lui conseillait qu’une chose … disparaître de l’échiquier Bandolais. Ce dernier ne va pas tarder à comprendre qu’en politique toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, sans y mettre au moins des formes.

Mr Palix était derrière au soir du premier tour, n’ayant aucun réservoir de voix et ayant perdu la confiance du personnel politique qui l’avait vu à la manoeuvre contre son « ancien ami » Marcel Bogi, il goûtera au fruit amer de ces 6 ans de mandat.

Laetitia Quilici, l’ex colistière de Bogi en 2001, l’ex colistière de Barois en 2008, n’avait alors qu’une seule solution, se ranger derrière l’outsider et devenir la nouvelle premier adjoint de Jean-Paul Joseph avant un second tour qui les verra gagner.

Je t’aime moi non plus

Là encore, il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que Laetitia Quilici fraîchement nommée première adjointe, entre en guerre ouverte contre son chef de file.

Depuis Mars 2014, il ne s’est pas passé un conseil municipal sans que les uns et les autres se crêpent le chignon, sur des sujets toujours plus abscons et des motifs futiles. Compte-tenu de la tendresse du cuir du maire sorti des urnes en 2014 Jean – Paul Joseph, chacun y va de son croche-pied, méprisant le suffrage universel, les électeurs et ne gardant présent à l’esprit que des ambitions personnelles.

Palix UMP, Delaud PS et Quilici divers droite non contents de vouloir mettre le Maire sur un siège éjectable, proposent de donner les clefs de la ville à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Var qui a perdu par ailleurs la gestion des ports du département, la gestion de l’aéroport, l’enseignement et a su faire la une des journaux dans une affaire où les appels d’offre ont été reconnus truqués.

Ce qui fait dire à certains électeurs Bandolais que l’avenir de cette superbe ville se décide actuellement lors des agapes. Ce qui explique aussi que 40,93% des électeurs Bandolais ont voté pour la candidate du Front national Muriel Fiol lors des récentes élections au Conseil départemental.

A force de mépriser les électeurs, de s’assoir sur les résultats, d’utiliser la rumeur comme seul argument, le personnel politique départemental peut se préparer à voir une des plus belles villes de l’Ouest Var tomber dans l’escarcelle de l’extrême droite quand les électeurs Bandolais peuvent eux se préparer à retourner aux urnes dans les plus brefs délais. Quel gâchis !

Laurent di Gennaro

rectificatif porté le 13 Juillet 2015 à 23h15.

 

 

 

 

 

3 COMMENTS

  1. @TV83info merci de corriger les fausses informations de votre article
    je n’ai voté aucun budget sous la mandature Palix et je n’ai jamais siégé à ses côtés. e la réalité !
    Pour le reste ce n’est que votre interprétation de faits bien loin de la réalité !

  2. Nous reproduisons ici fidèlement le texte que le Maire Jean-Paul Joseph a lu, en début de conseil municipal ce jour.
     » J’ai reçu un courrier de Mme Quilici demandant le retrait d’un certain nombre de délégations dont dispose le Maire. Par exemple, la possibilité de fixer les rémunérations et honoraires des avocats ou huissiers de justice ou experts à qui la ville fait souvent appel ou encore de réaliser des emprunts nécéssaires aux investissements. Au total ce sont 17 délégations sur 24 que Mme Quilicci veut me voir retirer. Je note que ce courrier est signé par les membres du groupe de Mme Quilicci mais également par ceux du groupe de Mr Palix. Je veux juste citer ici une phrase de Mme Quilicci au lendemain du premier tour des élections municipales : « Les résultats de ce premier tour sont sans appel, ils montrent que le Maire sortant (Mr Palix) et sa gestion calamiteuse ont été clairement désavoués par une très large majorité de Bandolais. » Les ennemis d’hier sont les amis de circonstance d’aujourd’hui, avec un seul objectif : prendre le pouvoir à la mairie dans une tentative de putsch. Moi, je préfère et je respecte le suffrage des électeurs.
    Mon souci permanent est le respect de la démocratie, je présenterai donc cette demande de retrait de délégations du maire au prochain conseil municipal le 26 juin. Si une majorité se prononce pour le retrait des délégations, il est évident que l’action municipale va devenir extrêmement compliquée, le fonctionnement de la commune déjà affecté par le rejet du budget va se trouver encore plus entravé. Un très grand nombre de décisions habituellement prise en temps réel devront passer alors devant le conseil municipal. Attendez vous à vous réunir cinq ou six fois par mois !
    Je fais un fois de plus le triste constat que ce n’est pas l’intérêt de Bandol qui vous pousse mais la seule soif de pouvoir. Je voudrais conclure en m’adressant directement aux Bandolais : Comptez sur moi pour défendre notre ville. » Le Maire Jean-Paul Joseph

    En ce qui concerne la demande de Mme Quilicci concernant ce qu’elle appelle « des fausses informations » dans le commentaire laissé sur twitter, nous préparons une réponse pour les prochains jours, avec des faits rien que des faits, nous verrons bien …
    Laurent di Gennaro

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