Bandol de Charybde et Scylla

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Avant le prochain conseil municipal de Bandol qui s’annonce tendu, nous avons redonné la parole à ceux qui ont bien voulu la prendre pour nous donner leur point de vue, sur la situation de la ville.

Marcel Boggi ne cache pas  » une certaine peine devant une situation émaillée d’échanges acides entre le maire et sa première adjointe. Si le groupe majoritaire -qui compte 26 membres- retire ses délégations au premier magistrat, il n’aura plus la signature et nous serons dans une situation de blocage inextricable. Ce qui n’était au début qu’un petit fossé s’est littéralement transformé en gouffre. Face à cette situation qui ne peut qu’empirer, la solution la plus sage serait que le conseil municipal démissionne… En attendant, le 26 juin, jour du prochain conseil municipal, sera une journée … sévère !

Sincèrement, depuis ma première élection en 1983, j’ai connu des situations difficiles, tendues, compliquées, mais là nous atteignons des sommets. Mme Quilici est en embuscade et c’est le FN qui espère tirer les marrons du feu. Fort heureusement, je pense que ce parti n’a pas vocation à diriger même s’il a obtenu de bons scores aux dernières élections départementales.  »

 » C’est pathétique au sens où tout est bloqué pour des raisons strictement politiciennes  » estime Floriane Cercio (dissidente UMP) pour qui  » il y a peu d’espoir que ça s’arrange. Les Bandolais sont désabusés face à ces manipulations qui sont ourdies par des spécialistes en la matière. Ils ne voient que leurs intérêts et leurs carrières personnelles. Les règles essentielles de la démocratie semblent passer au second plan du fait d’égos surdimensionnés et d’aspirations politiques dont il résulte aujourd’hui que la ville est prise en otage. J’ai même l’impression que le groupe Palix-Quilici n’aspire qu’à une destruction de ce qui a été mis en place par les électeurs et leurs choix, au mépris de règles démocratiques essentielles. Dans cette bagarre croissante construite sur de la petite politique pure et dure, on a tendance à oublier Bandol et ses électeurs !  »

Muriel Fiol (FN) est « atterrée par ce micmac auquel les Bandolais ne comprennent plus rien à cette querelle de barons locaux. Une telle incompréhension, un pareil manque de communication entre les élus, voilà qui provoque un ras-le-bol dans l’ensemble de la population. À ces élus putschistes, je dis simplement : « servez votre ville ou partez ! »

Pour notre part, si nous sommes très respectueux des urnes, il va de soi que de nouvelles élections profiteraient au Front national. Et nous souhaitons que l’actuel équipe démissionne car si les électeurs étaient appelés aux urnes, à nouveau, nous serons présents et nous pourrions nous imposer alors que nous n’avons actuellement aucun élu. Cela étant j’apprécie Joseph en tant que maire car il est honnête même s’il n’est pas un grand communiquant. Je respecte l’homme mais s’il fallait repasser aux urnes, je serais contre lui.  »

Ancien maire de Bandol (1977-1983) Christian Goux évoque sa  » tristesse face à ce mauvais feuilleton que la population de Bandol suit attristée. Elle craint que le maire, acculé et sans majorité, essaie de nouvelles combinaisons pour essayer de rattraper l’irrattrapable et garder son poste, condamnant la ville à l’immobilisme. Par ailleurs, envisager un retour aux urnes serait nier le vote des Bandolais pour les conseillers de la liste majoritaire forte de 57% de voix. Rendre les délégations supprimées serait inadmissible compte tenu des agressions publiques et des graves incidents concernant les dépôts de gerbe du 11 novembre et du 5 décembre. Sans parler de la situation de la SOGEBA (société d’économie mixte gérant le port et des actifs immobiliers de Bandol). La seule solution serait que le maire minoritaire remette sa démission permettant ainsi que les 29 conseillers municipaux soit désignent un nouveau maire et une nouvelle équipe pour diriger Bandol. Ils peuvent également redonner au maire actuel une légitimité totalement perdue. Ainsi la démocratie sera respectée.  »

Sollicités pour donner leur point de vue, Mme Quilici et M. Palix n’ont pas donné suite à notre demande d’interview.

propos recueillis par JL

7 COMMENTS

  1. Heureuse de m’être expatriée en janvier suite au glissement de terrain rue Marcon. Il fait bon vivre sur une commune qui respecte ses ressortissants. Depuis 1980, nous étions sur Bandol, ville devenue insupportable et vieillissante sans travaux d’embellissement voire le minimum : remplacer les dalles de la place du marché qui permettrait de ne plus se tordre les chevilles et de devoir jeter ses Tods à la benne tant c’est sale sans parler de la rue Marcon ou on se croirait dans les bas quartiers de ville que je préfère ignorer
    Bandol est dépassé !

  2. Monsieur Viala, il n’était pas utile de nous rappeler que le groupe de Madame Quilici avait trahi son électorat en faisant alliance avec le groupe réduit de Christian Palix, ancien Maire, rejeté par 57% des bandolais aux dernières élections municipales.

    Les bandolais ont très bien compris que ces gens ne faisaient pas de leur priorité Bandol et les bandolais et qu’ils préfèrent bloquer la ville et créer l’immobilisme plutôt que de démissionner pour retourner aux urnes.

    Soyez certain que les électeurs s’en rappelleront quand ils retourneront aux urnes car le Préfet ne laissera pas cette situation perdurer longtemps.

  3. Un message de Christian Goux qu’il me demande de vous transmettre.

    Message de Christian Goux:
    On a repris ce que je disais il y a quelques mois.
    Mais aujourd’hui la situation a empirée et le retour aux urnes s’impose.

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