Appel à la mobilisation des Varoises et des Varois contre le budget Barnier
Alors que le Nouveau Front Populaire (NFP gauche et écologistes) est arrivé en tête des élections législatives, le président Macron a désigné un premier ministre de droite, Michel BARNIER.
C’est un déni de plus de démocratie de la part du président Macron !
Ces prochains jours, le budget 2025 de la France va être voté à l’Assemblée nationale et au Sénat.
Ce budget se situe dans la continuité des choix de Macron et de son ministre Bruno Lemaire depuis 7 ans : favoriser les riches, les actionnaires, les grandes entreprises du CAC 40, le monde de la finance, au détriment des classes populaires et de la justice sociale.
Les dispositions de ce budget sont à l’opposé de l’orientation du programme du NFP !
Le nouveau premier ministre Michel Barnier annonce, en prévision de la discussion du budget 2025, une cure d’austérité comme rarement la France en avait connu. Le gouvernement annonce 60 milliards d’économies à réaliser, dont 40 milliards sur les dépenses. Avec le soutien affiché et revendiqué du Rassemblement National, au nom de la dette, il a donc décidé de faire payer l’addition à des dizaines de millions de Français·es.
À ce jour, rien ne justifie donc de mettre en place de telles mesures, si ce n’est pour amplifier la politique économique conduite par Bruno Lemaire durant sept ans et qui a fait exploser les comptes de la Nation. En distribuant sans contrepartie 200 milliards d’euros d’aides aux entreprises, l’État s’est ainsi privé de 62 milliards de rentrées fiscales. En jouant la carte de la rentabilité du capital contre une croissance saine basée sur l ‘emploi et les hausse de salaires, les gouvernements au service de Macron qui se succèdent depuis 7 ans ont privé les comptes du pays de recettes importantes. Enfin, en refusant de permettre à la BCE de prêter directement aux États à un taux privilégié, l’Europe participe à l’augmentation des intérêts de notre dette.
Annoncer aujourd’hui un budget avec un objectif de 40 milliards de dépenses en moins, c’est s’attaquer frontalement aux services publics qui sont, pour des millions de nos concitoyen·nes, la colonne vertébrale de notre République. Contrairement à ce que préconise le Premier ministre, notre pays a besoin de plus d’infirmières et de médecins, de plus de professeur·es, de plus de police de proximité. Il faut développer les emplois d’aide à la personne, à la petite enfance, au grand âge. Cela ne peut passer que par une politique volontariste où l’argent – qui existe dans notre pays car jamais les dividendes reversés aux actionnaires n’ont été aussi importants- doit être orienté vers de nouvelles priorités : les relocalisations industrielles, l’emploi, les augmentations des salaires et des pensions – qui relanceront la croissance -. Il faut également traquer les milliards évanouis dans les paradis fiscaux.
Annoncer comme le fait le Premier ministre une ponction de 5 milliards par an sur les ressources des collectivités, c’est mettre en péril toutes les politiques locales de santé, d’éducation, de jeunesse ou de transport dont nos concitoyen·nes ont tant besoin au quotidien. Bientôt, nos collectivités n’auront plus les moyens d’assumer leurs missions au service de toutes et tous. Avec elles, c’est une part de la démocratie locale qui risque de disparaitre.
La France est un pays riche. La réalité est bien plus ambivalente que celle d’un pays exsangue, au bord du gouffre, comme le décrit le gouvernement. Nous abritons des familles qui sont sur le podium des plus riches du monde ; nous atteignons, parmi les pays d’Europe, les records de dividendes versés – plus de 100 milliards d’euros pour les entreprises du CAC40 en 2023 – ; les 500 plus grosses fortunes françaises ont vu leur patrimoine doubler en quelques années. Le patron de Stellantis, Carlos Tavarès, gagne 36 millions d’euros par an !
Mais Michel Barnier ne veut pas s’attaquer au monde de la finance, aux grandes fortunes. Il ne veut pas faire les poches à ses ami·es !
Le Premier ministre Barnier propose de geler l’augmentation des pensions jusqu’au 1er juillet 2025, de supprimer 4 000 postes de professeur·es dans l’Éducation, de raboter les budgets des hôpitaux déjà tous endettés, de supprimer 100 000 emplois d’agents des collectivités territoriales, de réduire les aides de l’État au monde associatif, à la Culture, au sport, au logement, augmenter le délai de carence des arrêts maladie des fonctionnaires, dérembourser davantage de médicaments, supprimer 5 milliards de subventions et dotations aux communes, aux départements et au régions, etc.
De plus, le gouvernement Barnier refuse d’abroger la loi de Macron sur les retraites alors que 90 % des salarié·es n’en veulent pas ! Cette loi a été imposée par l’utilisation du 49.3 par Madame Borne.
À l’opposé de ces choix libéraux, le NFP identifie 10 mesures de recettes prioritaires qui font l’objet d’amendements communs des groupes du NFP et qui constituent des marqueurs politiques dans le cadre du débat budgétaire et fiscal pour 2025.
Elles s’articulent autour de trois axes :
-SUPPRIMER DES NICHES ET DISPOSITIFS INEFFICACES, avec la fin des exonérations patronales au-dessus de 2 SMIC et un recentrage du Crédit Impôt Recherche.
-FAIRE CONTRIBUER LES ULTRA-RICHES ET LES GRANDS GROUPES À L’EFFORT NATIONAL, avec l’ISF et son volet climatique, la réforme de l’Exit Tax, la suppression du Prélèvement forfaitaire unique, la taxe sur les héritages dorés, une taxe exceptionnelle sur les profits et les superdividendes, une Taxe sur les transactions financières.
-FAIRE PESER L’EFFORT DE TRANSITION SUR LES PLUS GROS POLLUEURS ET REDONNER DES MOYENS AUX COLLECTIVITÉS en mettant fin aux privilèges injustes de l’aérien et en redonnant des marges de manœuvres aux collectivités locales.
Soit 49 Milliards, sans hausse d’impôt pour les classes moyennes et populaires.
Dans les commissions à l’Assemblée nationale, les député·es du NFP soutenu·es par des élu·es d’autres formations politiques ont fait voter ces amendements de justice sociale provenant du programme du NFP : ainsi, 49 milliards de recettes supplémentaires ont pu être dégagés. « Ces mesures avantagent le plus grand nombre ainsi que les collectivités territoriales » a déclaré le président de la commission des finances, le député́ Éric Coquerel.
Au moment du vote final, sur un texte devenu l’inverse du projet gouvernemental, les macronistes et la droite ont voté contre… tout comme le Rassemblement National ! Le parti de Marine Le Pen confirme son statut d’allié de fait du gouvernement Macron-Barnier et donc de complice de leur politique. Suppression de la hausse de la taxe sur l’électricité, augmentation des contributions des ultra-riches, taxation des super-profits des multinationales, hausse des dotations aux collectivités territoriales… les député·es du Nouveau Front Populaire ont transformé un budget austéritaire en un budget de justice sociale.
Lors du vote final sur le budget amendé par la commission, le RN a choisi une fois de plus de sauver la macronie et de trahir les Français·es en s’y opposant aux côtés des soutiens présidentiels profondément divisés tout au long des débats. Tel est le rôle du Rassemblement National à l’Assemblée nationale.
L’examen de la première partie du Projet de Loi de Finances va se poursuivre cette semaine, avec des débats importants à venir sur l’impôt minimal des multinationales, la taxation des surprofits, la taxe sur les transactions financières.
Bien que le risque du 49.3 existe sur ce budget, nos députés ont pu
démontrer qu’il était possible de faire progresser nos idées, d’obtenir des
avancées et d’être en mesure de réunir des majorités.
Dans les entreprises et les établissements, les travailleurs avec leurs organisations syndicales ont d’ores et déjà engagé la résistance contre ce budget. Depuis le 29 octobre, les syndicats de la santé CGT, Sud, FO et UNSA ont lancé un appel à la mobilisation pour sauver l’hôpital public et les EHPAD car le système de santé français qui fut un des meilleurs du monde craque de toutes parts.
En organisant cette conférence de presse, ce mardi 5 novembre où les député·es sont à nouveau saisi·es de l’examen du budget, nous voulons lancer un appel à la mobilisation de tou·tes les travailleur·ses et de la jeunesse pour qu’ils et elles appuient, soutiennent, s’engagent aux côtés de ces combats de résistance et de refus du budget Barnier/Le Pen :
– Nous sommes totalement solidaires et apportons tout notre soutien aux syndicalistes de la santé lorsqu’ils disent que, pour 2025, il faut au minimum une augmentation conséquente du financement des établissements de santé qui réponde aux besoins de la population et à l’amélioration des conditions de travail.
– Nous sommes solidaires et partageons la colère des syndicalistes enseignant·es lorsqu’on annonce 4000 suppressions de postes de professeur·es alors que les classes sont déjà chargées. L’intersyndicale nationale FSU, UNSA, FO, CFDT, CGT, SNALC, Sud, en déposant une alerte sociale le 16 octobre au ministère de l’Éducation nationale, a rappelé les revendications : abandon du choc des savoirs, annulation des 4 000 suppressions de postes, abrogation de la réforme des retraites, augmentation des salaires, création de postes nécessaires, un statut pour
Bien que le risque du 49.3 existe sur ce budget, nos députés ont pu
démontrer qu’il était possible de faire progresser nos idées, d’obtenir des
avancées et d’être en mesure de réunir des majorités.
les AESH. Ils ont raison de déposer un préavis de grève pour organiser la mobilisation si le gouvernement ne répond pas à leurs exigences.
– Nous sommes solidaires et partageons la colère des personnels territoriaux qui assurent le bon fonctionnement des communes, des départements et qui vont perdre des milliers de postes.
– Nous sommes solidaires et partageons la colère des maires des communes dont le budget va baisser à cause de la diminution des dotations de l’État.
– Nous sommes solidaires du mouvement associatif et de l’économie sociale et solidaire qui voient leurs aides amputées.
– Nous sommes solidaires de tous ceux et celles qui s’engagent pour faire face aux chocs extrêmes d’une crise écologique qui a déjà commencée, comme la catastrophe en Espagne et les inondations varoises viennent encore malheureusement de le démontrer.
– Nous sommes solidaires des agriculteurs mécontents de la non application des mesures promises par le gouvernement après les manifestations de ces derniers mois.
C’est pourquoi nous sommes prêt·es à manifester et agir avec les syndicats ainsi que toutes celles et tous ceux qui refusent ce budget d’austérité : tout le monde doit se lever contre le budget Macron – Barnier soutenu par le RN !
Pour le NFP Var