Adolescents borderline : des traumatismes dés la naissance

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En choisissant comme thème de sa 3ème conférence, « adolescents borderline : mieux les comprendre pour mieux les accompagner », la Maison des Adolescents du Var a touché un point sensible. Prévue initialement à l’Hôpital Sainte Musse, cette réunion s’est finalement tenue dans un amphithéâtre de la Faculté de Droit, pour pouvoir accueillir plus de 300 inscrits. Il est vrai que le sujet ne pouvait qu’interpeler les soignants, comme les familles , avec un invité de qualité : le Pr David Cohen chef de service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP), aux côtés du Pr Nadège Bourvis, psychiatre et directrice de la MDA83.

Avec pédagogie, le Pr Cohen nous a d’abord rappelé que nous étions des « primates humains », résultat d’une évolution. Et cette évolution n’est pas la même pour tous… Entre un enfant né d’un viol, et abandonné par sa mère dés la naissance ( l’exemple a été donné, vendredi soir..), et un enfant attendu avec amour, on imagine bien que cette adversité précoce va laisser des traces, au même titre que la maltraitance physique ou un investissement parental réduit. Dépression, anxiété, prise de risque idées suicidaires, sexualité précoce… Les adolescents borderline ont tous connu des situations de stress.

Soignants disponibles
Devenu adulte, le jeune borderline avec une puberté précoce, et de nombreux partenaires sexuels, aura plus d’enfants, mais aussi de nombreuses pathologies associées… « Les adolescents borderline subissent davantage de violences émotionnelles », explique encore, exemples à l’appui, le Pr Cohen.

Avant de répondre aux questions d’un public attentif, le Pr David Cohen a rappelé qu’on ne peut prendre en charge un adolescent borderline sans tenir compte de la famille, puisque c’est là que tout commence…
Et si plusieurs thérapies existent désormais, « le soignant doit être disponible », car le risque suicidaire dans cette population est majoritaire, et l’attachement est un élément « clé » de la réussite d’une prise en charge au long cours…

N.F

La Maison des Adolescents
contact@mda83.org

crédit photo M.V

1 COMMENT

  1. AAAAAAAAHHHHHH la famille la famille….que n’entendons nous pas,aujourd’hui, de discours laudateurs, (repentants?) , alors copbien de crimes n’ont-ils pas été commis jusqu’à en faire disparaître son seul nom ? Au nom de la  »liberté » inviduelle et de la nouvelle morale…relative qui a ceci de particulier qu’elle n’en est pas une.

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