Chaque Toulonnaise et Toulonnais ont reçu dans leur boite aux lettres, au mois de juin, un magazine de 51 pages intitulé « Toulon Méditerranée mag ‘ ». En page quatre un tableau à la gloire de la gestion financière de la majorité Municipale. Il faut dire que le directeur de la publication est Hubert Falco et que le mot du maire est bien entendu signé d’Hubert Falco.
À moins de dix mois des élections municipales, l’utilisation de fonds publics pour faire la promotion d’une gestion municipale pourrait interpeler légitimement le Préfet du Var quant à la légalité d’un tel emploi. Mais ceci est une autre histoire qui sera sans doute traitée en son temps.
Penchons nous plutôt sur la réalité des chiffres. S’il est vrai que les taux des impôts fonciers et de la Taxe d’Habitation sont inchangés depuis plusieurs années, il faut savoir qu’il existe néanmoins une revalorisation annuelle du montant à payer, pour tenir compte de l’inflation. Les salariés n’ont pas forcément cette chance, les retraités encore moins.
Par ailleurs Monsieur Falco oublie de préciser, qu’a été créé Toulon Provence Méditerranée dont il est aussi le Président et qu’un certain nombre de charges que supportait la ville, notamment de personnel ainsi que certaines dettes, ont été transférées sur la Métropole. Selon la théorie bien Française dite du millefeuille, la Métropole a créé des taxes (Foncières et d’Habitation) qui sont venues se rajouter aux taxes de la ville de Toulon sans que pour autant ces dernières diminuent. Logiquement elles auraient dû baisser en proportion. Contrairement à ce qui est affirmé, la pression de la fiscalité locale sur les Toulonnais s’est fortement accentuée au cours de ces 10 dernières années.
En 2008 le Taux d’imposition sur l’intercommunalité -TPM- de la Taxe d’Habitation était de 1,27% en augmentation de +427,27% par rapport à 2007.
En 2018 le taux était à 10,11% soit une augmentation supplémentaire de +796%, par rapport à 2008.
Il faut bien financer les dépenses de fonctionnement qui sont en constante augmentation. Le journal économique « Les Échos » des 12 et 13 avril 2019 n’était d’ailleurs pas tendre avec la gestion d’Hubert Falco. Alors que le gouvernement avait fixé l’augmentation des dépenses de fonctionnement des collectivités à 1,2%, pour 2018, TPM explosait les compteurs avec une augmentation de +51,03%.
Nul doute que ce débat n’est pas clos, et que d’autres s’ouvriront très prochainement.
Philippe Villechaize
Ça fait du bien de lire une vraie analyse de la situation financière de la ville et de la métropole. Ça nous change des publi-rédactionnels d’une presse locale sous perfusion et par conséquence aux ordres. On écrit pas ce qu’on veut quand on dépend des pages de publicité achetées par la ville, la métropole et/ou le département
Merci Monsieur Villechaize. Bravo à TV83
Vous êtes une bande de … rigolos. Si Hubert Falco ne vous conviens pas vous aurez le Front national, comme en 1995 avec les suites que tout le mode connait. Alors Oui Hubert Falco n’est pas parfait (contrairement à votre bande) mais au moins il nous évite le pire.