Non à la PPL Duplomb ! C’est l’absence de revenu qui entrave notre métier !
Présentée comme une réponse aux colères paysannes, la PPL Duplomb sert en réalité les intérêts de quelques agro-industriels avec la complicité de la FNSEA. La majorité des agriculteurs.trices a besoin de revenu et de foncier. Voilà les priorités !
La PPL n’apporte que de fausses solutions. Nous maintenons que la garantie d’un revenu passe par des prix rémunérateurs, la régulation du marché et la mise en place de prix minimum d’entrée. Nous resterons mobilisé.es pour le vote d’une loi réellement en faveur des agriculteurs.trices, de leur légitime demande d’un revenu décent et apportant de réelles réponses aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux actuels.
Alors que les mobilisations se sont multipliées en 2024 pour le revenu et contre les accords de libre-échange, ce texte prétend s’aligner sur le moins-disant : La compétitivité devrait résoudre les problèmes de revenus. Il faudrait pour cela renoncer au maintien d’une agriculture de qualité et s’aligner sur les normes d’autres pays producteurs. Les paysan·nes sont victimes de cette mise en concurrence aveugle de nos productions avec celles du monde entier qui tire vers le bas nos revenus et nos réglementations sociales et environnementales.
Trois articles, en particulier, rencontrent notre opposition totale :
– la réautorisation, après 10 ans d’interdiction, de trois néonicotinoïdes. Cela maintiendrait des fermes et des filières dans une dépendance économique qui les empêche de faire évoluer leurs pratiques, au seul profit de l’agro-industrie. C’est condamner les apiculteurs.trices. Prétendre que cela aidera les filières en difficulté est faux. Il faut soutenir massivement l’accompagnement aux changements de pratiques et cesser de laisser la main aux marchands de pesticides.
-Le relèvement des seuils des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). Alors que l’avenir de l’élevage passe par l’installation de fermes partout sur le territoire, cette mesure favoriserait leur concentration, alors que les éleveuses et éleveurs ont besoin de revenu, de soutien dans l’exercice de leur métier, de prix garantis, d’outils d’abattage localisé.
– Sur les mégabassines et la protection des captages en zone humide, nous nous opposons à la création de nouvelles mégabassines. Nous sommes POUR des moyens de stockage et d’irrigation qui répondent équitablement aux besoins tout en respectant le territoire. Nous devons mener un vrai débat sur le partage de l’eau et la hiérarchisation des usages.
Vincent Arcusa,
co-porte-parole de la Confédération paysanne du Var
Confédération paysanne du Var
La Maison du Paysan
ZAC de la Gueiranne
Route du Vieux Cannet
83340 LE CANNET DES MAURES
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