Var : la Flavescence dorée

0
DCF 1.0

Flavescence dorée : refuser la généralisation du traitement à l’eau chaude, c’est assumer la contamination généralisée des vignobles

Le 28 juin dernier, le Conseil d’État a rendu sa décision sur le recours de la Confédération paysanne relatif à la lutte contre la flavescence dorée. Il a rejeté la requête de la Confédération paysanne demandant la généralisation du traitement à l’eau chaude (TEC) pour lutter contre cette maladie. Pour le Conseil d’État, cette demande n’est pas justifiée car selon lui, le TEC est insuffisant pour prévenir la maladie.

Cette décision du Conseil d’État acte surtout la stratégie de l’État de continuer à utiliser massivement et vainement des pesticides sur le vignoble tout en assumant une contamination généralisée. Car il est indéniable pour nous et l’ANSES que le traitement à l’eau chaude des plants de vigne est efficace*.

Alors même que le niveau d’infestation est déjà très élevé, la proportion du vignoble contaminé par la flavescence dorée est en progression constante et ce dans des zones pourtant indemnes (Champagne) jusqu’à présent. Lutter contre une maladie végétale nécessite d’accorder une importance clé à la prévention. Les plants contaminés sont aussi un facteur de propagation important. Il y a donc un enjeu crucial à s’assurer que toute nouvelle plantation, en zone contaminée ou non, se fasse avec des plants non contaminés (quel que soit la part de responsabilité du vecteur).

Pour exemple, dans le Var 2 cas de flavescence dorée ont été détectés, dont un chez un pépiniériste !

C’est pourquoi depuis de nombreuses années la Confédération paysanne revendique la généralisation du traitement à l’eau chaude à tous les plants et boutures afin d’assurer la plantation systématique d’un matériel sain et de protéger notamment les zones indemnes. De plus en plus de syndicats d’appellation l’imposent dans leur cahier des charges, ce qui constitue un signal important. Ne pas généraliser le traitement à l’eau chaude revient à abandonner des territoires à la maladie.

Enfin généraliser le traitement à l’eau chaude permettrait aussi de lutter contre les risques de maladies émergentes comme xyllela fastidosia, dont une souche a été récemment détectée sur une vigne au Portugal.

Christian Dragon

*Vidéo :

 

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.