La chambre régionale des comptes Provence-Alpes-Côte d’Azur a rendu public son rapport sur la gestion de la Métropole Toulon-Provence-Méditerranée (Var) pour l’Enquête relative à la prise en compte des aléas et risques naturels dans l’aménagement du littoral méditerranéen.
Créée au 1er janvier 2018, la métropole Toulon Provence Méditerranée regroupe 12 communes représentant 41 % de la population du Var, soit près de 445 000 habitants. Troisième pôle urbain de la façade maritime méditerranéenne, son littoral est découpé en une succession de côtes sableuses et rocheuses. Il s’étend des communes de Six-Fours-les-Plages à Hyères sur environ 200 km et se décompose en plusieurs espaces comptant une grande diversité d’usages civils (balnéaires, de loisirs ou de plaisance) et militaires. En raison de la présence d’un grand nombre d’activités économiques et de la base navale de Toulon, son trait de côte est artificialisé à hauteur de 30 %.
Le linéaire côtier se caractérise par un patrimoine naturel remarquable, tant dans sa partie terrestre que dans sa partie maritime. Il abrite une grande richesse écologique bénéficiant de nombreux dispositifs de protection. Ces milieux fragiles nécessitent la recherche d’un équilibre avec la valorisation du territoire, très touristique, qui est exposé à plusieurs risques naturels.
Les risques qui pèsent sur les actions d’aménagement du littoral métropolitain sont connus et pris en compte dans les documents de planification et d’urbanisme. En particulier, le schéma de cohérence territoriale comprend un objectif de mise en valeur de la mer qui s’attache à trouver un équilibre entre les espaces à protéger et le développement urbain à maîtriser. Un plan local d’urbanisme, établi à l’échelle de la métropole, gagnerait à être adopté afin de faciliter l’atteinte des objectifs partagés. De même, le 3ème programme local de l’habitat et le plan climat air énergie devront être finalisés.
La métropole engage de nombreuses actions pour aménager et protéger son littoral. Néanmoins, la multiplicité des thématiques et le nombre important d’acteurs impliqués rendent difficile la mise en place d’une stratégie littorale partagée. Cette situation est source de complexité en raison de l’enchevêtrement des compétences, des difficultés de coordination et de concertation, du manque d’informations. Ces obstacles doivent être dépassés pour réaliser des actions concrètes concourant à la fois à la préservation des caractéristiques économiques et touristiques du territoire métropolitain et à la protection de son littoral, qui est en grande partie à l’origine de son attractivité.
Le coût des investissements littoraux à conduire est élevé. Après son changement de statut, la métropole a su faire face aux transferts de compétences tout en préservant ses finances. Entre 2018 et 2022, ses dépenses d’investissement, d’un montant cumulé de 614 millions d’euros, ont été principalement financées par des ressources propres, complétées par un recours maîtrisé à l’emprunt.
Vous trouverez ci-dessous le lien vous permettant d’accéder à ce rapport :
• Rapport d’observations définitives sur la gestion de la Métropole Toulon-Provence-Méditerranée, pour les exercices 2018 et suivants