Entretien avec Laura Alcoba « Roman et mémoire : de l’oppression à l’exil »
Dans le cadre de ses conférences grand public, le laboratoire Babel de l’Université de Toulon reçoit la romancière franco-argentine Laura Alcoba. Récompensée par le prix Marcel Pagnol en 2017, elle évoque notamment son enfance confrontée à la répression de la dictature et l’exil.
Depuis la chute de la dictature en 1983, les familles argentines se battent pour préserver le devoir de mémoire, de vérité et de justice qu’elles estiment chaque jour plus mis à mal par le gouvernement de Mauricio Macri. Les fortes manifestations provoquées par l’assignation à résidence d’un ancien tortionnaire – pourtant condamné à perpétuité en décembre 2017 – témoignent d’une plaie béante que le pays n’arrive toujours pas à cicatriser.
Du travail de mémoire, il en est amplement question dans le subtil travail de la romancière franco-argentine Laura Alcoba que le laboratoire Babel de l’Université de Toulon recevra mardi 27 février, dans le cadre de ses conférences grand public.
Récompensé par le prix Marcel Pagnol en 2017, La danse de l’araignée est le dernier tome d’une trilogie qui recueille les expériences d’enfance de la romancière confrontée à la répression de la dictature et à l’exil, en Argentine et en France. Une plongée dans les abymes de la mémoire collective du pays qui l’a vu naître autant que de celle de ses parents, engagés dans un idéal révolutionnaire aux côtés du Che.
Grâce à sa retenue et à son humour, elle parvient néanmoins à désarmer les effets pathologiques de cette hantise et offre une prose apaisée et lumineuse.
Laura Alcoba
« Roman et mémoire : de l’oppression à l’exil »
Mardi 27 février, à 17h
bâtiment Y – campus de La Garde – salle 013 A
entrée gratuite
