Le Festival de Toulon et sa région propose le 7 août à 21h une nuit andalouse à la Tour Royale de Toulon. Un concert de qualité avec la contralto Marie Pons et l’ensemble Télémaque sous la direction de Raoul Lay.
Au programme Joaquin Turina La Oración del Torrero, Manuel De Falla El amor Brujo (l’amour sorcier) et Astor Piazzolla Vuelvo al sur (arr. Raoul Lay). En cas d’intempéries le concert se déplacera en Église Saint-Jean Bosco rue Langeron. L’accueil du public se fera, bien sûr, dans le respect des consignes sanitaires en vigueur, port du masque, sauf les enfants de moins de 11 ans.
L’amour sorcier chef d’œuvre de la Musique espagnole.
L’Amour sorcier (titre original El amor brujo) est un ballet-pantomime composé par Manuel de Falla sur un livret de Gregorio Martínez Sierra, pour orchestre de chambre et cantaora andalouse en 1915, et révisé pour orchestre symphonique et mezzo-soprano en 1916.
Composé à la demande de la gitane andalouse Pastora Imperio, la plus célèbre des danseuses flamencas du début du XXème siècle, l’Amour sorcier devait à l’origine se présenter sous la forme d’un chant dansé « dans le style andalou ». Mais, après avoir visité la famille de la danseuse et entendu sa mère, la tout aussi fameuse Rosario la Mejorana, chanter de vieux airs gitans, Manuel de Falla envisagea une partition plus ambitieuse.
L’action s’inspire de la légende de l’amant mort dont le spectre surgit chaque fois qu’un autre tente de prendre sa place dans le cœur de la belle gitane. Le couple Candelas-Carmelo réussit à détourner l’attention jalouse du revenant vers une autre jeune fille, qui se prête au jeu, et peut enfin échanger le premier baiser d’amour qui rompt définitivement le charme maléfique.
Trois chansons scandent l’action, confiés à une soprano ou mezzo-soprano (Chanson de l’amour douloureux, décrivant la passion qui consume Candelas, les incantations du Cercle magique destinées à exorciser le spectre et la Chanson du feu follet, qui compare l’amour à un feu follet).
La danse rituelle du feu
Le succès de l’œuvre ne vint qu’en 1928, lorsque la grande danseuse flamenca Argentina la donna à Paris. Mais l’Amour sorcier avait déjà fait le tour du monde sous la forme d’une Suite pour orchestre, grâce notamment à la spectaculaire Danse rituelle du feu effectuée par Candelas, page qui, dans le ballet, suit immédiatement les incantations du Cercle magique.(vidéo) Falla s’inspire ici d’un chant de forge gitan, imitant avec réalisme le son des tambourins, pots et casseroles frappés, et conclut en une furieuse frénésie. Ici, l’élément espagnol atteint le summum de l’universalité.
À la Tour Royale c’est la talentueuse Marie Pons qui interprétera les parties solistes. Un concert à ne pas manquer pour découvrir ou redécouvrir une partition majeure de la musique espagnole.
Infos Billetterie du Festival de musique 06 34 29 59 33 Et
festival.billetterie@orange-business.fr
Jean-François Principiano
