Sidération lors du Conseil d’administration du collège Les Pins d’Alep du mois d’avril !

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Sidération lors du Conseil d’administration du collège Les Pins d’Alep du mois d’avril !

Lors du Conseil d’administration du collège Les Pins d’Alep (quartier des Routes), parents d’élèves, enseignants et agents apprennent sans information en amont à ce sujet que le Conseil départemental et la Mairie de Toulon renonçaient à leurs engagements pris fin 2020 de maintenir le collège, grâce à un collège provisoire installé dans des préfabriqués, placés dans le quartier pour quatre ans, le temps de détruire et reconstruire l’ancien collège.

Motif avancé ? Un « manque et un surcoût des préfabriqués ». La « solution » retenue est alors de répartir le collège sur trois structures existantes supposées avoir de la place : les collèges Genevoix (Sainte Musse classé REP+), Ravel et Django (Mourillon) qui sont des établissements nécessitant au minimum une heure de transport en commun pour les élèves.

Cette « solution » est, aux yeux des militants de LFI, indigne de notre République et de ses représentants, qui doivent avoir à cœur l’intérêt de la population, et donc le souci de la scolarité de nos enfants dans les meilleures conditions à l’École publique. On ne répartit pas des élèves dans des classes déjà surchargées, comme on pousse le bétail dans les wagons de transport ! Nous entendons déjà s’avancer le prétexte de la mixité sociale, mais ce n’est pas de la mixité sociale que de mélanger à la va comme-je-te-pousse les élèves des Pins d’Alep dans différents collèges de Toulon. C’est de la gestion aveugle, inhumaine et anti-démocratique, c’est-à-dire contraire à l’intérêt de la population.

Anti-démocratique, la méthode l’est aussi. Cette volonté de prendre les membres du CA du collège par surprise est caractéristique des méthodes des dirigeants de la macronie et de leurs affidés. On compte sur la paralysie des présents stupéfiés, sidérés par la nouvelle, pour faire passer une mesure impopulaire, et ici un manquement criant aux engagements pris et votés par les élu-e-s de Toulon et du Département.

Les budgets étaient votés fin 2020. On essaie de faire passer cette gestion irresponsable pour un « nœud administratif ». Que veut-on dire par là ? Serait-il question d’argent envolé plutôt que de « surcoût » ou de « manque de préfabriqués » ? Les appels d’offres de ce marché public ont-ils été lancés correctement ? Les pouvoirs publics doivent répondre de leur gestion de l’argent public, qui doit être dépensé pour les besoins de la population. On nous annonce un coût des préfabriqués entre 14 et 16 millions… Cela reste à vérifier !

Quoi qu’il en soit, l’école est une nécessité en démocratie, qui n’a pas de prix ! Scolariser nos enfants sur le site de leur collège coûterait trop cher ? Soit ! Parlons argent public :
– Depuis la pandémie de Covid 19, 157 milliards d’aide régulière aux entreprises du CAC 40 et sans contrepartie….
– La guerre en Ukraine : 413 milliards pour la Loi de Programmation Militaire, avec 40 % d’augmentation par rapport au budget des armées précédent …
– Le frais de bouche d’Hubert Falco, maire démis de ses fonctions qu’on chiffre à 300 000 euros volés aux contribuables…
Les comptes ne sont-ils pas clairs ? Ce sont des choix politiques destructeurs : on préfère enrichir les ultra- riches, préparer la guerre plutôt qu’investir dans la scolarité et l’avenir de nos enfants ! Le « quoi qu’il en coûte » ne vaut apparemment pas pour eux et l’École publique.

Mais peut-être est-on déjà convaincu au Conseil départemental et à la Mairie de Toulon que l’avenir de nos enfants est dans le S.N.U. de Macron. Un prétendu Service National Universel pris sur le temps scolaire et dont le contenu laisse grandement à désirer !

En attendant la lutte s’organise ! Après la sidération de cette annonce lors du Conseil d’administration, des parents et enseignants soutenus par leurs sections syndicales locales, ont décidé de s’organiser pour empêcher le redéploiement des élèves du collège. Après une première manifestation, une délégation a été invitée à une réunion par le Conseil départemental, le 24 avril. Plusieurs scénarios ont alors été envisagés car celui du collège provisoire en face de la caserne des pompiers est passé aux oubliettes. Parmi les scénarios envisagés, la construction d’un collège provisoire ou définitif à la place des terrains de tennis mais avec une possibilité de déploiement partiel des élèves, car l’établissement aura une capacité d’accueil de 600 élèves (contre 750 élèves aujourd’hui). Le département a demandé un mois pour travailler sur les différents scénarios et ses représentants doivent revenir vers les parents et les enseignants au prochain Conseil d’administration, à la fin du mois de mai, pour donner une réponse définitive.

Un collectif a été mis en place, avec les parents d’élèves soutenus par les associations FCPE et PEEP, les personnels du collège soutenus par les organisations syndicales FSU, SNALC, FO, CGT, SUD, UNSA pour refuser ce redéploiement. Ils ont lancé une pétition en ligne, signée en une journée par plus de mille parents d’élèves et leurs soutiens (voir QR code de la pétition du collectif en bas du communiqué).

Le Groupe d’Action de la France Insoumise de Toulon ouest, Les Quatre Chemins des Routes défend l’École publique et soutient totalement les parents d’élèves et personnels regroupés au sein du collectif, dans leur combat contre cette décision inacceptable.

Pour LFI, aucune économie ne peut justifier le déplacement d’un seul élève à l’autre bout de la ville !

Non au redéploiement des élèves du collège !

Aurélien LACOUR pour LFI du Var

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