Sénatoriales 2020 La guerre picrocholine est déclarée

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Les élections sénatoriales du 27 septembre prochain s’animent pour ne pas dire s’enveniment. La Députée du Var Cécile Muschotti répond au Candidat Michel Bonus qui s’attache à préciser les choses.
Dans la vraie vie, on appelle ça une guerre picrocholine.
Ce n’est pas en prenant les agriculteurs en otage au moment des élections que ces deux là augmenteront leur crédibilité. Dans les 30 dernières années, la condition des agriculteurs était bien connue et il est facile de constater que, tous partis politiques confondus, peu s’y sont réellement intéressés … si l’on excepte la semaine du Salon de l’agriculture.
Dans les 3 dernières années, aucun de ces deux adversaires n’a cru utile de se battre contre la perte régulière de surfaces agricoles au profit de zones industrielles et/ou de plans d’urbanisme gourmands.
On ne peut pas dire que personne ne fait rien ni qu’aucun moyen n’est mobilisé, pour autant, toute l’énergie, les efforts, l’argent et l’attention portés à ces sujets ne parviennent pas à venir à bout des difficultés endémiques du monde agricole dans le Var.

« J’ai compris que tout le malheur des hommes venait de ce qu’ils ne tenaient pas un langage clair. » Albert Camus, La Peste (1947).
LdG

Nous publions les deux communiqués de presse dans leur intégralité. Espérant que les grands électeurs convoqués le 27 septembre prochains sauront séparer le bon grain de l’ivraie.

Le 15 mars
« En réponse à l’article paru dans les colonnes de Var Matin du 15 septembre.
On ne sait pas qui Michel BONNUS veut convaincre, peut-être tout simplement lui-même, de sa légitimité à devenir un sénateur varois, sans avoir jamais passé l’épreuve de la direction d’une commune.
Je rassure Michel BONNUS, la liste des sénatoriales soutenue par LREM est la liste d’André GUIOL. C’est une liste rassembleuse, qui connait bien les territoires, une liste qui fait la part belle à des élus engagés, qui ont un libre arbitre et une liberté de parole. C’est une liste éclectique, comme nos territoires qui ont des particularités. Une liste des sénatoriales doit accompagner la disparité de ses territoires, aligner des élus clonés sur le même modèle, c’est une habitude héritée du siècle dernier.
Pour revenir sur le fond, je tiens à annoncer une bonne nouvelle à Michel BONNUS : il veut promulguer une loi qui a déjà été votée par le parlement il y a quelques mois. Nous nous sommes déjà battus aux côtés des maires ruraux et des chambres d’agriculture pour faire en sorte que la retraite des agriculteurs soit décente. Désormais le seuil minimal de retraite des agriculteurs est porté à 85 % du SMIC, soit 1025 € nets mensuels, pour l’ensemble des agriculteurs retraités, présents et futurs.
Je me félicite que Michel BONNUS soit d’accord avec cette mesure pour les agriculteurs qui ont longtemps été les grands oubliés des réformes engagées par les gouvernements successifs.
J’espère surtout qu’il mettra à jour ses dossiers. Ces gouvernements, pilotés par son groupe politique, ont bien sûr mené au vote de nombreuses lois. Pour le coup, il prend un bien mauvais exemple, ni Balladur en 1991, ni Juppé en 1995, ni Fillon en 2007, ni Sarkozy en 2010 n’avaient pris la mesure de l’injustice faite aux agriculteurs.
Être sûr de gagner, c’est bien, travailler ses dossiers, c’est encore mieux. »
Cécile MUSCHOTTI
Députée du Var

Le 16 mars
« Dans un communiqué de presse aussi surréaliste que ses résultats électoraux à Toulon en mars dernier (seulement 625 voix dans sa circonscription, 2ème plus mauvais score de France pour les Députés LREM candidats…), Cécile MUSCHOTTI sort enfin de son long silence, pour annoncer le soutien de La République en Marche à la liste d’André GUIOL.
Cécile MUSCHOTTI s’interroge également sur ma légitimité à être élu parlementaire « sans jamais avoir passé l’épreuve de la direction d’une commune ».
Surprenant, venant d’une parlementaire… qui n’a jamais passé l’épreuve de la direction d’une commune !
Je lui accorde cependant qu’elle aura tout de même essayé, en ayant été candidate aux élections municipales en 2008, 2014 et 2020… dans trois villes différentes, pour les résultats que l’on connaît !
Pour ma part, j’ai choisi la fidélité. La fidélité à une commune, à son Maire Hubert FALCO et aux valeurs et convictions qu’il représente. J’en suis fier et je le revendique !
Cécile MUSCHOTTI se félicite par ailleurs du niveau de retraite nette mensuelle de l’ensemble de nos agriculteurs, 1 025€ !
Ces derniers apprécieront …
Faut-il être totalement « hors-sol » pour se satisfaire qu’après avoir travaillé dur, toute sa vie, bien au-delà des 35 heures par semaine, on puisse « gagner » une retraite de 1 025 € ?!
Je réaffirme donc que si nous sommes élus, nous nous battrons au parlement pour que ceux qui travaillent dur toute leur vie puissent bénéficier d’une retraire juste et décente ! Nous nous battrons pour faire entendre la voix du Var et de ses 153 communes.
En écrivant pour finir qu’« être sûr de gagner, c’est bien, travailler ses dossiers, c’est encore mieux », Cécile MUSCHOTTI prouve cependant qu’elle a bien analysé durant ses longs mois de silence l’une des nombreuses raisons de sa cuisante défaite en mars dernier…
Et cela en revanche, je m’en félicite vraiment ! »
Michel BONNUS
Conseiller Départemental
Conseiller Municipal Délégué de la Ville de Toulon
Conseiller Métropolitain Toulon Provence Méditerranée

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