Dans les dernières semaines les sapeurs-pompiers sont revenus au premier plan de 
l’actualité d’au moins deux façons très différentes. Tout d’abord le 15 octobre, quand à l’occasion d’une manifestation à Paris, ils ont eu droit, eux aussi, aux gaz lacrymogènes et aux coups de matraques. Ravis de les discréditer, certains ont parlé de débordements inacceptables … de la part des pompiers bien sûr.
Mais quelques jours après, ces mêmes politiques « médiatiquement » forts n’avaient
pas de mots assez doux pour rappeler à l’occasion de dramatiques inondations, combien ces hommes et ces femmes font preuve d’abnégation quotidiennement. La devise des sapeurs-pompiers français étant « Courage et dévouement », certains décideurs le savent bien et ont tendance à en jouer.
C’est un service public non marchand, ils ont une obligation de maintien d’un service minimum. Quand les sapeurs-pompiers sont en grève, ils sont en quelque sorte réquisitionnés et maintenus en service, à l’instar de leurs collègues du service des Urgences.
La situation est assez préoccupante pour que Le lieutenant-colonel Dominique Turc et vice-président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, en charge de la question du volontariat déclare au micro de RMC « On était il y a quelques années 200.000 pompiers volontaires, nous sommes aujourd’hui 193.700. Ce n’est pas catastrophique, mais François Hollande avait lancé en 2013 un plan prévoyant qu’à la fin du quinquennat nous soyons de nouveau 200.000. Nous n’y sommes pas arrivés. »
À y regarder de plus près, il n’est pas étonnant que les pompiers en France 
connaissent des problèmes de recrutement. Payés avec un lance-pierres, mal considérés par les pouvoirs publics, pris pour cibles hier par des sauvageons aujourd’hui par des racailles, exposés à d’énormes risques comme à Rouen récemment … le métier de pompier ne fait plus rêver.
Sébastien Jansem Président du Syndicat Autonome SPP-PATS 83 & Vice-président de la Fédération Autonome SPP-PATS a bien voulu nous accorder un moment pour nous donner son point de vue sur une situation qui dure depuis le mois de Juin 2019 et que les pouvoirs publics ne semblent pas pressés de régler.
Les raisons de la colère
Pourtant, de nos rêves d’enfant à notre conscience d’adulte, ces hommes aux casques rutilants et au courage légendaire sont aujourd’hui les vrais super-héros de notre vie quotidienne !
Il est si facile, aujourd’hui, de décrocher son téléphone ou de prendre son portable pour composer le numéro des sapeurs-pompiers et, en quelques minutes à peine comme c’est le cas dans les grandes villes, de voir s’installer, dans la rue, toute une armée de pompiers et de véhicules de secours, tous aussi rapides et efficaces les uns que les autres.
Cela semble aujourd’hui tellement évident que s’en est presque un dû, et l’on est certainement loin, bien loin, de penser à ces longs siècles du passé où les habitants accouraient avec des seaux et faisaient une humble et dérisoire chaîne humaine quand, par bonheur, il y avait un peu d’eau à proximité. Dans d’immenses villes où les maisons sont en bois, pressées les unes contre les autres le long de rues étroites et tortueuses, le moindre incendie pouvait se transformer rapidement en un enfer généralisé, la ville étant totalement livrée aux flammes des jours et des jours durant.
Si la lutte contre le feu reste encore la préoccupation majeure pour le grand public, les sapeurs-pompiers savent que le feu ne représente plus qu’une partie des risques. Ils luttent sur tous les fronts possibles et imaginables, depuis ceux provoqués par la violence urbaine jusqu’à ceux issus des risques chimiques ou électriques ; depuis les accidents de toutes sortes jusqu’à ceux de la circulation automobile, ou générés par l’architecture en hauteur (ascenseurs compris), ou engendrés par les grandes foules rassemblées pour de nombreuses causes. Sans oublier les feux de forêts qui ravagent chaque année de nombreux hectares de bois et de garrigue.
Une idée de cadeau pour Noël, ce très beau livre
La Grande histoire des sapeurs-pompiers
240 pages
Format 220 x 285 mm
EAN 9782344030271
Prix 35€
Éditions Glénat
