Salle des Plantiers le 20 août à 19h 30 un concert classique de qualité avec des œuvres de Villa-Lobos, Offenbach et Dvorak ainsi qu’une composition contemporaine d’Elise Bertrand.
Au programme une œuvre de la jeune compositrice Élise Bertrand
Sonate pour violon et violoncelle Élise Bertrand, violon, Alain Meunier, violoncelle.
Élise Bertrand est née en septembre 2000 à Toulon Elle commence l’apprentissage de la musique par le piano, au Conservatoire de Toulon, avant d’aborder le violon, puis, à l’âge de onze ans, la composition en autodidacte, par goût de l’improvisation ! Elle étudie ensuite au Conservatoire à rayonnement régional de Paris, le violon avec Suzanne Gessner et la composition avec Nicolas Bacri. Elle remporte plusieurs prix de concours de musique (Vatelot-Rampal, Flame) puis entre au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris en 2017. En 2020, elle y obtient sa licence dans la classe de Roland Daugareil.
Un contemporain non radical
En tant que compositrice, son premier opus, Douze préludes pour piano, est dédié à son professeur Nicolas Bacri. Dans cette œuvre, elle « déploie une écriture ample, généreuse, éloquente, qui sait se montrer tour à tour ondoyante, percussive et mystérieuse ».
En 2020, Élise Bertrand est sélectionnée au festival « Nouveaux horizons » d’Aix-en-Provence, où son cycle de mélodies Âme de nuit est créé le 17 octobre par Adèle Charvet et Théo Fouchenneret
En 2021, elle est invitée au festival de Pâques d’Aix-en-Provence, où sa sonate pour violon et piano, commande du festival, est créée le 30 mars par Renaud Capuçon et Tanguy de Williencourt. Pour l’instant son style s’inscrit dans une esthétique non radicale cherchant à renouer avec un lyrisme post classique de belle facture. (vidéo)
La suite du programme:
Manuel De Falla, Heitor Villa-Lobos, Radamès Gnattali, Duos pour violoncelle et guitare
par Christophe Morin, violoncelle, Jérémy Jouve, guitare.
Jacques Offenbach, Duos pour deux violoncelles Christophe Morin et Alain Meunier, violoncelles.
Anton Dvořák, Terzetto pour deux violons et alto
Élise Bertrand, violon et Olivia Hughes, violons, Violaine Despeyroux, alto.
Une œuvre synthétique de la musique classique
Le Terzetto en ut majeur pour deux violons et alto, opus 74 a été composé du 7 au 14 janvier 1887 par Antonín Dvořák pour faire plaisir à deux de ses amis violonistes amateurs. Mais quels amateurs ! Il s’inscrit dans la droite ligne des sommets de la musique de chambre du compositeur tchèque et peut être une des plus belles pages de toute l’histoire de la musique post romantique européenne (vidéo)
Ce dernier tenait lui-même la partie d’alto (comme Mozart jadis) ; et Pierre-Emmanuel Barbier parle, à propos des violons que l’alto accompagne parfois « comme la main gauche d’un clavier imaginaire », d’un « ravissement que les amateurs n’avaient pas éprouvé depuis les duos de Haydn et de Mozart ». Dans le scherzo central, un subtil échange de nuances évoque l’ombre de Schubert. L’œuvre a été créée par Jan Buchal, juriste, Jaroslav Stastny, docteur en médecine, et à l’alto, Dvořák en personne.
Un classicisme revisité !
L’œuvre est assez longue, elle est d’une beauté néo romantique rare et je pense que ce sera le moment fort de cette soirée très intéressante musicalement. Elle comporte quatre mouvements : introduzione e allegro, larghetto (influence de Schubert) scherzo (influence de Beethoven) et Tema con variazioni (influence de Mozart). La durée est de 20 minutes environ.
On le voit, il s’agit ici d’une sorte d’hommage que le grand musicien tchèque porte à la mémoire de ses grands ainés. Un moment de classicisme revisité d’une belle intensité musicale !
Prix des places : 22,00 €
Site web : http://www.festivaldentrecasteaux.fr
Infos réservation :07 49 19 71 33
info@festivaldentrecasteaux.fr
Jean François Principiano
