Sainte Maxime : Carmen(s)

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Danse au Carré Sainte Maxime
JOSE MONTALVO / MAC DE CRETEIL
24 novembre 2018 à 20h30

« Toutes les femmes s’appellent Carmen », semble titrer José Montalvo, se réappropriant cette une du Nouvel Obs des années 80. Il ajoute un « s » au patronyme de son héroïne et le spectacle ouvre sur une déferlante de figures emblématiques et plurielles. Pour dire toutes ces femmes, Montalvo plonge une quinzaine d’interprètes dans le rythme endiablé de l’opéra de Bizet et métisse pointes classiques, battle hip-hop, flamenco et danse traditionnelle coréenne en un vibrant hommage à la Femme(s).

Dans la foulée de Don Quichotte du Trocadéro et Y Olé !, José Montalvo revient au Carré pour offrir une nouvelle immersion dans son univers onirique où la danse dialogue avec les souvenirs personnels. Après l’évocation de la figure du père, Montalvo fait appel aux réminiscences maternelles pour croquer les multiples figures de sa Carmen. Carmen, c’est la belle, l’audacieuse, la provocante. C’est par excellence un hymne à la liberté. Carmen, c’est celle qui danse « la révolte en chantant ». Avec ses Carmen(s) déclinées au féminin pluriel, José Montalvo s’attache à la figure d’une femme qui devient, au-delà du mythe, une héroïne moderne, clamant haut son appétit de vivre.

Bizet, sans avoir jamais mis les pieds en Espagne, a fait du métissage artistique un hymne à la beauté. Un parti pris qui ne pouvait que séduire José Montalvo dont la marque de fabrique est de donner libre court à un véritable melting-pot chorégraphique. Dominé par une joie de vivre fédératrice, jubilatoire et vitaminée, l’opéra est à son tour réinterprété, tantôt jazz, tantôt manouche, parfois même susurré. Sur le plateau, neuf femmes et sept hommes se poursuivent en dansant flamenco, classique, hip-hop et même danse traditionnelle coréenne. L’écriture de Montalvo, montée sur ressorts, décale le scénario tragique et mortel de la Carmen de Mérimée en une fresque bondissante de femmes libres qui voient rouge en dansant fort pendant que les hommes rampent derrière elles. Un hymne ardent, féministe et sensuel.

CHORÉGRAPHIE & SCÉNOGRAPHIE & CONCEPTION VIDÉO JOSÉ MONTALVO ASSISTANCE À LA CHORÉGRAPHIE JOËLLE IFFRIG ASSISTANCE À LA CHORÉGRAPHIE FLAMENCO FRAN ESPINOSA
CRÉÉ ET INTERPRÉTÉ PAR KARIM AHANSAL DIT PÉPITO, RACHID AZIKI DIT ZK FLASH, ÉLÉONORE DUGUÉ, SERGE DUPONT TSAKAP, SAMUEL FLORIMOND DIT MAGNUM, ÉLISABETH GAHL, ROCIO GARCIA, FLORENT GOSSEREZ DIT ACROW, ROSA HERRADOR, CHIKA NAKAYAMA, JI-EUN PARK, KEE-RYANG PARK, LIDIA REYES, BEATRIZ SANTIAGO, SAEID SHANBEHZADEH, DENIS SITHADÉ ROS DIT SITHA MUSIQUE GEORGES BIZET MUSIQUE ORIGINALE JI-EUN PARK, KEE-RYANG PARK, SAEID SHANBEHZADEH COSTUMES SHEIDA BOZORGMEHR ASSISTÉ DE COUMBA DIASSE LUMIÈRES VINCENT PAOLI SON PIPO GOMES COLLABORATEURS ARTISTIQUES ÀLA VIDÉO SYLVAIN DECAY, FRANCK LACOURT INFOGRAPHIE SYLVAIN DECAY, CLIO GAVAGNI, MICHEL JAEN MONTALVO CHEF OPÉRATEUR DANIEL CRÉTOIS ASSISTÉ D’ANDRÈS GOMEZ-ORELLANA PRODUCTION MAISON DES ARTS DE CRÉTEIL. COPRODUCTION CHAILLOT – THÉÂTRE NATIONAL DE LA DANSE / LES THÉÂTRES DE LA VILLE DE LUXEMBOURG / THÉÂTRE DE CAEN / FESTSPIELHAUS ST. PÖLTEN
REMERCIEMENTS AU NATIONAL THEATER OF KOREA ET AUX FIGURANTS QUI ONT PARTICIPÉ AU TOURNAGE.

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