1000 personnes attendues à la « Carte Blanche » donnée à Roger-Pol Droit & Monique Atlan
« Comment vivre en bonne intelligence artificielle » tel est le thème de la conférence donnée au Palais des congrès, le 25 mai, à 18h59, par le philosophe Roger-Pol Droit, auteur d’une trentaine d’ouvrages, et Monique Atlan, rédactrice en chef à France 2, productrice de l’émission littéraire « Dans quelle éta-gère » dans le cadre des « Conférences de 18h59 ». Une programmation de conférences gratuites marquées par l’analyse et la réflexion, digne de ce que proposent les plus grandes métropoles, animées par de grandes figures intellectuelles de notre temps.
À noter que dans le cadre de cette « Carte Blanche », les romanciers Franck Thilliez et Bernard Werber viendront partager avec le public Raphaëlois leur expérience d’auteur, le 26 mai, au Palais des congrès, au cours de deux rencontres dédicaces.
Dans l’attente, Roger-Pol Droit et Monique Atlan ont accepté de répondre à nos questions !
Roger-Pol Droit et Monique Atlan : entretien exclusif !
Carte Blanche vous est donnée ce 25 mai au Palais des congrès de Saint-Raphaël où vous donnerez une conférence sur la thématique « Comment vivre en bonne intelligence artificielle ? ». Pouvez-vous nous en dire plus ?
Vous le savez, notre vie quotidienne est chaque jour plus dépendante du numérique : communications, relations sociales, travail, sécurité, déplacements, comptes bancaires, soins médicaux… tout dépend désormais des ordinateurs et des serveurs. Parallèlement, les performances exponentielles des robots grâce aux prouesses de l’intelligence artificielle nous conduisent à mettre l’accent sur les relations que nous devrons dorénavant établir avec tous ces objets connectés qui envahissent notre vie. Quelle place leur accorder ? Comment tenir compte de leur présence ? En d’autres termes, comment faire avec elles tout en préservant notre liberté, nos choix ?
Quelle serait la part à faire entre la science et la fiction ?
L’essentiel est de commencer par distinguer ce que l’on sait réellement des capacités des machines et les histoires – effrayantes ou merveilleuses – qu’on se raconte à leur sujet. Pour mieux endosser ces mutations inéluctables, il nous parait décisif de démêler entre fantasmes et réalité, de discerner plus clairement la part du vrai et du faux dans ces représentations.
Parmi ces réflexions, la question centrale n’est-elle pas : qu’est-ce que l’humain ?
C’est plutôt : que veulent les humains ? Quel est l’avenir que nous souhaitons construire, le monde que nous voulons laisser à nos enfants ? Voilà le fil directeur des urgences d’aujourd’hui.
Après Dominique Schnapper et avant Gilles Lipovetsky vous êtes reçus dans le cadre des « Conférences de 18h59 », mises en place par la Ville de Saint-Raphaël, commune de 35 000 habitants. Quel regard portez-vous sur cette initiative ?
C’est une belle et importante initiative, car rien n’est plus urgent aujourd’hui que la réflexion. Elle exige de l’attention, mais n’est pas forcément austère, encore moins ennuyeuse. C’est pourquoi nous sommes encore plus heureux d’avoir élaboré la journée « Carte blanche » du samedi 26 mai, qui se déroulera en compagnie des écrivains Franck Thilliez et Bernard Werber, et du physicien Etienne Klein, sur le thème « Science et fiction : mode d’emploi ». Tous ensembles, nous réfléchirons sur les raisons de l’irruption de l’imaginaire scientifique dans la fiction contemporaine, au-delà du domaine classique de la science-fiction. Interroger ces récits, c’est interroger notre monde.
