Remaniement ministériel la montagne accouche d’une souris

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Le départ de Nicolas Hulot la semaine dernière, avait sérieusement ébranlé le gouvernement, d’autant que le président de la République était en Norvège pour trois jours et qu’il n’en savait rien !

L’annonce de la décision l’a surpris comme son contenu qui confirme le décalage entre les paroles et les actes en matière de transition écologique et les désaccords que ne pouvait plus assumer le ministre Hulot, souvent dans l’embarras, le silence là où il aurait dû parler. On le sentait venir.

Un sérieux malaise traversait la majorité (ministres et députés), il ne fallait pas le montrer, dans un contexte de rentrée très chargé et lourd de très mauvais coups annoncés qui provoque déjà des résistances de toutes parts.

Finalement Macron a voulu limiter le remaniement pour ne pas donner l’impression d’un flottement parmi son équipe ministérielle dont on ignore pour beaucoup qui ils sont et ce qu’ils font.

Il a trouvé assez vite le remplaçant de son ministre le plus populaire en la personne de François de Rugy qui fut candidat à la primaire du PS, puis président du groupe EELV avant de se voir offrir le perchoir de l’assemblée nationale.

Il n’a ni le charisme de Hulot, ni sa compétence mais fera moins de vagues. Sa nomination divise un peu plus les Verts qui s’étaient démarqués de Hulot, prisonnier de contraintes budgétaires et d’une conception de la transition écologique qu’il n’aurait pas dû accepter de défendre.

De Rugy ne se considère d’ailleurs pas l’otage de Macron, le voilà ministre tenu à la solidarité gouvernementale. Il devra défendre les arbitrages du chef de l’État sans espérer les infléchir.

Autre nomination, aux Sports, sur fond de problèmes avec le fisc de la titulaire, Laura Flessel. Plus discrètement elle s’en va sur la pointe des pieds et laisse la place à une autre championne du monde mais de natation cette fois, Roxane Maracinéanu peu préparée à sa nouvelle responsabilité dans un ministère qui baisse en dotation budgétaire dès la première année et baissera encore en 2019.

De quoi limiter les ambitions. L’essentiel c’est de paraître unis…

René Fredon

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